Le marché de l’enseignement des langues renouera avec la croissance (Etude Xerfi)

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Xerfi, spécialiste des études économiques sectorielles, présentait le 31 mai 2012 une étude approfondie, après plusieurs semaines d’enquêtes et d’analyses, sous le titre : « Le marche de l’enseignement des langues à l’horizon 2015 – Quelles stratégies pour évangéliser un marché à fort potentiel mais encore sous-exploité ».

Estimé à plus de 400 millions d’euros, le marché de l’enseignement des langues, pénalisé par la crise depuis 2009, retrouvera quelques couleurs en 2012. Il progressera alors de 0,5 % en valeur avant de rebondir plus franchement en 2013 (+ 3 %) même s’il ne retrouvera pas son niveau de 2008, selon les estimations des experts de Xerfi. Principal débouché des organismes de formation, les entreprises ont en effet préféré investir dans des domaines directement opérationnel comme le management, le marketing ou encore la communication. Parallèlement au recul de l’activité, les organismes de formation professionnelle ont accusé une chute de leurs résultats en 2009, confirmée en 2010 et 2011. La baisse des marges et résultats est notamment imputable aux pressions tarifaires qui sont allées crescendo depuis 2009.

Des difficultés temporaires

Ces difficultés seront toutefois de courte durée. Avec la poursuite de la mondialisation de l’économie, l’anglais occupe une place de plus en plus importante au sein des entreprises, jusqu’à conditionner l’accès à certains postes, notamment dans les multinationales. Le recours au DIF, sous-exploité en France, ouvre également une voie pour développer le marché auprès des particuliers. Ce marché de l’enseignement des langues est aujourd’hui peu structuré. Il se compose en effet d’une multitude d’opérateurs, intervenant à l’échelle locale ou nationale, appartenant à la sphère privée lucrative, au domaine public, voire associatif. Dans cet univers foisonnant, les experts de Xerfi ont identifié deux facteurs clés de succès pour l’ensemble de la profession :

-         Proposer une offre globale en développant différents supports de formation (cours en face à face, téléphone, e-learning, etc.) et se positionner sur d’autres langues que l’anglais.

-         Se singulariser par rapport à la concurrence en valorisant ses prestations et en créant des marques fortes (Wall Street Institute ou Berlitz).

 

La technologie pourrait aussi devenir un atout pour les acteurs du secteur. La démocratisation des smartphones confronte aujourd’hui les opérateurs à un renouvellement des méthodes et supports d’apprentissage (m-learning). Elle les amène également à travailler sur des prestations avec une nouvelle promesse de valeur, axée sur la mobilité et la flexibilité. Toutefois, certaines avancées technologiques comme les logiciels de traduction simultanée pourraient à plus longue échéance peser sur les perspectives d’activité des organismes de formation en langues.

Un marché aux multiples visages

Pour mieux analyser les orientations stratégiques et les perspectives des acteurs, les experts de Xerfi ont établi un panorama des spécialistes de la formation linguistique :

- les généralistes de la formation, comme Demos, qui ont développé des cours de langues pour proposer une offre globale à leurs clients grands comptes.

- les écoles de langues (Wall Street Institute, Berlitz), surtout spécialisées dans l’enseignement de l’anglais proposent une offre sur mesure.

- les spécialistes de la formation par téléphone (Telelangue, GoFluent) développent des solutions particulièrement adaptées aux entreprises.

- les éditeurs de logiciels (Tell Me More, Avanquest Software) travaillent en général pour le compte de tiers (organismes spécialisés dans l’enseignement des langues ou éditeurs de manuels scolaires).

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