« Pas de formation sans action »

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Réédité pour la 6e fois fin mars par les Editions Eyrolles, « La boîte à outils du formateur » conserve son statut de référence pour le professionnel cherchant une aide dans sa tâche quotidienne… Points forts de l’ouvrage: son pragmatisme, et la priorité accordée à l’action.

Ce livre est paru pour la première fois en 1976… Pourquoi une telle longévité ?

Parce que ce livre repose sur plusieurs « piliers » qui lui ont permis de traverser les années en conservant tout son intérêt. Première particularité, se reposer sur l’expérience de formateur qui j’ai moi même acquise au cours de ma carrière et avant tout sur les questions qui m’ont été posées par mes interlocuteurs, eux-mêmes formateurs. Ce faisant, cet ouvrage reste très proche des besoins du lecteur. Quand aux réponses, il s’agit là encore des solutions qui étaient proposées lors de nos échanges. Mon seul, mérite, en écrivant ce livre, fut de structurer ce question/réponse pour en faire un ensemble cohérent et articulé.

Deuxième raison de ce succès, la mise en forme de l’ouvrage, qui n’est pas conçu pour être lu de manière linéaire, mais plutôt de manière ponctuelle, au fil de fiches et de pages dotées de renvois multiples. Plus que de fournir des réponses toutes faites au lecteur, j’ai par ailleurs voulu mettre en place une démarche d’accompagnement. Il s’agit de faire réfléchir l’interlocuteur via rythme « ternaire ». Tout d’abord montrer l’importance de la question posée. Puis proposer toutes les techniques et méthodes destinées à transmettre une information à un public. Enfin, 3e élément de ce rythme, revenir à l’action, par la mise en place, par exemple, d’activités pédagogiques concrètes. Parce qu’il n’y a pas de formation sans action.

 

Quelle serait pour vous la formation idéale ?

Comme je l’ai déjà précisé, le principal de la formation n’est pas le discours, mais la mise en pratique. Un adulte, en effet, se formera plus efficacement s’il est motivé par l’action finale. A contrario, il ne viendra jamais apprendre quelque chose dont il n’aura pas besoin. Il faut donc aider le public à identifier l’importance de ce qu’il apprend au regard de sa vie quotidienne. C’est pourquoi la 3e partie de la formation, le retour à l’action, est capitale.

 

Que pensez-vous des formations qui sont aujourd'hui proposées ?

Si je ne critique aucunement les formations qui sont mises en place actuellement, je pense qu’il faut se méfier des discours marketing qui tentent de nous vendre tous les jours tel mode de pensée soi-disant révolutionnaire. Seules comptent les méthodes et les bases, rien ne sert de vouloir créer de l’émotion avec du vocabulaire et des images souvent sans rapport avec le sujet.

 

La boîte à outils du formateur. Dominique Beau – Editions Eyrolles

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