Des formations dominées par la réglementation financière

« Aujourd’hui, les institutions font face à un double enjeu, explique Olivier De Lagarde, président d’Ascencia Business School. Le renouvellement des générations, qui nécessite un recrutement continu, mais aussi la montée du digital qui transforme les métiers, amenant les spécialistes de la banque assurance à développer de nouvelles compétences. Pas étonnant donc que la banque et l’assurance fassent partie des secteurs où le recrutement et la demande de formation soient forts ». Plus encore, ajoute Alexander Subbotin, formateur et directeur de Renaissance Finance, « la croissance rapide de ces formations répond à l’évolution de la réglementation qui contraint les opérationnels à maîtriser un nouveau contexte : Accords de Bâle, risques bancaires, nouvelle réglementation des marchés financiers, lutte anti blanchiment sont autant de thèmes sur lesquels la demande s’exprime ».

L’alternance, un excellent levier de recrutement pour la banque finance

« Pour l’heure, les formations s’articulent en deux grandes familles, poursuit Olivier de Lagarde : techniques d’une part, pour répondre à des métiers spécifiques (juriste en assurance, actuaire, opérateur…) et généralistes d’autre part, afin de donner une vision globale du secteur ». Si la formation continue s’adresse à des personnes déjà en poste pour les faire évoluer vers une meilleure technicité, les entreprises sont très friandes de formation initiale, notamment en alternance. « Offrant une formation technique et théorique, l’alternance constitue pour elle un excellent levier de pré recrutement sans compter qu’elle témoigne de l’engagement social de l’entreprise en faveur de l’emploi des jeunes », complète le président d’Ascencia. D’une durée d’un ou deux ans en moyenne, ces formations en alternance sont diplômantes et permettent une insertion professionnelle rapide. Les diplômes obtenus y sont certifiés afin de respecter la réglementation en vigueur.

Des formations courtes pour une opérationnalité immédiate

En revanche, « les formations continues sont de plus en plus courtes afin de répondre à des besoins d’opérationnalités immédiate et s’effectuent très souvent en mode distanciel et via le e learning, ajoute Alexandre Subbotin. Par ailleurs, les formations à dominante technique sont assorties d’un suivi réalisé à distance ou en présentiel lorsque les circonstances l’exigent. Mais de plus en plus, nous assistons à une montée des formations sur mesure, les problématiques et les enjeux étant différentes d’une entreprise à l’autre. »

Selon le président d’Ascencia, l’avenir de ces formations est intimement lié au digital, qui va en bouleverser le contenu et la forme. « Nous nous acheminons vers des formations techniques dédiées, tant pour répondre aux exigences des entreprises que pour suivre un environnement réglementaire très fort ». Comme le confirme Alexander Subbotin « Le principal driver est la réglementation qui est amenée à évoluer en raison des réformes qui touchent l’Europe mais d’ici trois ans, il faut s’attendre à une baisse de la demande. Celle-ci évoluera très certainement vers des formations sur mesure »

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