CoDir, stragégie : quelle formation pour les décideurs ?

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Conçus pour une population de décideurs, les modules de formation portant sur la gouvernance d’entreprise ou la stratégie se déclinent généralement sur deux jours. Une durée idéale pour une population qui ne dispose que de peu de temps pour se former.

Côté format, l’inter-entreprise reste très apprécié : « Les dirigeants aiment se retrouver lors de séminaires entre pairs afin de partager leur expérience. Au quotidien, ils sont souvent isolés dans leur prise de décision » note Juliette Chapront, responsable marketing France chez Demos. Un « entre-soi » (les sessions dépassent rarement la douzaine de participants) qui permet également de travailler son réseau.

Le "blended" préconisé

Les méthodes pédagogiques utilisées actuellement sont plutôt inductives, la plupart des dirigeants ayant déjà une formation de base assez poussée. Elles s’appuient sur l’expérience des stagiaires, les cas concrets rencontrés par les uns et les autres, mais aussi les mises en situation. « Le "blended", qui associe présentiel et formation à distance, permet d’enrichir la formation car nous l’utilisons en amont, afin de préparer la session » note Juliette Chapront, « Il est facile à mettre en oeuvre pour cette population qui dispose généralement d’un bureau individuel et peut donc s’isoler plus facilement ».

Faire évoluer son mode de management

Du côté de l’offre, les formations qui séduisent le plus sont soit généralistes (« Gouvernance d’entreprise », « Structurer une stratégie d’entreprise »), soit très pointues (« Lean management », « Risk management »). Cet état des lieux est dressé par Clarisse Gilbert, ingénieur pédagogique chez Orsys, qui précise qu’ « avec le « Lean management », ce qui fonctionne le mieux actuellement sont les formations de type « Piloter un tableau de bord », pensées pour accompagner les prises de poste ». « On voit également de plus en plus émerger dans les grandes entreprises le mode projet, qui exige des dirigeants de manager une équipe transverse » ajoute Juliette Chapron, « Il existe des formations spécifiques pour les y préparer ».

Les formations portant sur les « soft skills », le développement personnel ou l’efficacité professionnelle, sont également demandées. « Savoir communiquer, gérer son temps de façon optimale, sont autant de compétences que le dirigeant cherche à développer ou améliorer régulièrement » confirme Clarisse Gilbert. Plus atypiques, certains modules permettant d’apprendre à travailler avec les plus jeunes (« Manager la génération Y ») ou se mettre à jour lorsque l’on est un dirigeant de la « vieille école » (« L’entreprise 2.0 », « Développer une stratégie à l’heure du numérique ») complètent le panorama.

Christina Gierse

 

Chefs d’entreprises : comment rebondir après un échec ?

Après un échec commence parfois un vrai parcours du combattant pour l’entrepreneur : « Faute de moyens financiers, il lui est souvent impossible de recréer une activité. Il lui faut alors se tourner vers un emploi salarié, mais son profil fait peur » explique Dimitri Pivot, président de l’association Second Souffle, « Ses qualités deviennent ses défauts : autonomie, polyvalence, initiative et caractère affirmé… A ce jour, il existe de nombreuses initiatives en faveur de la création et du développement des entreprises. En revanche, après l’échec, rien n’est prévu pour accompagner l’entrepreneur dans sa démarche de réinsertion professionnelle ». Alors qu’une grande réforme de la formation professionnelle s'annonce pour 2014, l’association pose la question de la prise en charge de ces ex-entrepreneurs.

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