Formation et salariés : des dispositifs encore mal connus

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La dernière enquête menée par Idep France (Institut de développement professionnel) sur l’employabilité et la formation révèle une certaine méconnaissance des dispositifs de formation continue par les salariés. Une méconnaissance due, en partie, à un manque de communication de la part des entreprises.

Le bilan de compétences est de loin le dispositif le plus connu par les salariés interrogés. En revanche, il ne séduit pas. A peine 25 % des personnes interrogées souhaitent réaliser un bilan de compétences. Leurs motivations ? « Evoluer », répondent en majorité les hommes, contre « Garder son employabilité », pour la plus grande partie des femmes. Suivent ensuite la VAE et le CIF.

Si le DIF, de son côté, est connu dans son appellation, les salariés sont nettement moins au fait des réalités qu’il recouvre. Ainsi, à des questions comme : "Le Dif est-il réservé à l’encadrement ?" ; "L’employeur peut-il vous obliger à faire un Dif ?" ; "Le Dif portable vous permet-il de suivre des formations après avoir quitté l’entreprise ?" ; ou encore "Quel est le nombre d’heures pouvant être acquises via le Dif ?", la majorité des réponses se résume à : "je ne sais pas". Autrement dit, le dispositif est connu, mais pas son fonctionnement.

Améliorer l’image sociale de l’entreprise

Pour les auteurs de l’enquête, la première raison de cette méconnaissance tient dans le fait que les entreprises « ne s’investissent pas dans l’information favorisant l’employabilité de leurs salariés afin qu’ils deviennent acteurs de leur parcours professionnel ».

Côté entreprises justement, plus des deux tiers ont conscience que leurs salariés ne connaissent pas tous leurs droits et devoirs en matière de formation. Pour celles de moins de 50 salariés, la communication du plan de formation aux salariés passe principalement par le dirigeant ou un cadre. Pour les entreprises de plus de 50 salariés, la communication repose sur l’encadrement et le SIRH ou l’intranet.

Pour plus de 60 % de ces entreprises, leur premier intérêt à développer une approche employabilité/formation réside dans l’amélioration de leur image sociale, loin devant le respect des obligations légales (17 %) ou encore la fidélisation des collaborateurs (11 %). Une amélioration qui pourrait donc passer, avant tout, par plus de communication auprès des salariés.

Un investissement réciproque

Reste l’épineuse question du financement de la formation. Aujourd’hui, au regard de l’enquête, les principales sources de financement sont les Opca et le plan de formation. Pourtant, un peu plus de la moitié des entreprises estiment que le choix d’un parcours de formation (56 %) et son financement (54 %) devraient être partagés entre le salarié et l’entreprise, notamment via des dispositifs comme le Dif ou le Cif. Un investissement réciproque qui, selon les entreprises interrogées, pourrait passer par une plus grande implication des managers (46 %), la mise en place d’un centre de ressources à destination des salariés (30 %) ou encore une formation pour chaque salarié sur le thème « devenir acteur de son propre parcours professionnel ».

Brice Ancelin

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