Couvrir des besoins et des publics très larges, faire « transversal » tout en restant pointu, répondre aux besoins d’un métier en constante transformation tout en n’oubliant pas les fondamentaux, tels sont les défis des formateurs informatique et NTIC. « Avec plusieurs centaines de parcours à notre actif, nous nous adressons à la fois aux DSI et à l’utilisateur final, confirme Hubert Straebler, responsable pédagogique et ressources chez Demos. « D’où la mise en place de plusieurs pôles, parmi lesquels Management du SI et des projets informatiques, Développement logiciel-bases de données-décisionnel ou encore Infrastructures systèmes et réseaux.» Des cycles de quelques heures à plusieurs semaines selon les cas. « Les cursus Chef de projet informatique ou encore Consultant assistant à maîtrise d’ouvrage en SI, représentent ainsi 15 à 20 jours et regroupent un ensemble de stages permettant une montée en compétence sur des problématiques techniques. » Parmi les parcours les plus longs, ne pas oublier des certificats de qualification professionnelle de type Administrateur de bases de données (98 jours) ou encore le CQP Administrateur systèmes (116 jours).

Une constante mise à jour de l’offre

Autre défi pour les formateurs, demeurer « up to date ». Créer de nouveaux modules, revoir la répartition de l’existant, autant de mises à jour indispensables expliquant par exemple la mise en place récente chez Cegos d’une nouvelle gamme de formations digitales créée à la demande de clients en quête de parcours plus globaux et plus lisibles. « Quels sont les enjeux ? Quelles sont les conséquences de la digitalisation ? Il s’agissait de proposer des cursus plus cohérents et une vision plus stratégique de ce secteur, explique Philippe Gérard, responsable de cette nouvelle offre. Le premier des quatre nouveaux pôles de ce portefeuille de programmes, nommé « Métiers du digital », comprend notamment un parcours diplômant conçu en lien avec Grenoble Ecole de Management :  l’Advanced master’s degree en Digital Strategy, cursus tout en anglais de 43. Autre programme phare, « Responsable digital » « soient neuf jours s’adressant aux responsables accompagnant la transformation digitale de leur entreprise. »

Les autres pôles « Culture digitale-transformation digitale », « Marketing et communication à l’ère du digital » et « Outil du digital » couvrent pour leur part l’ensemble des besoins du secteur, avec des sessions e-learning de 3 heures comme « utiliser twitter efficacement » mais aussi de nombreux parcours de deux jours portant sur «Les fondamentaux du Big data » ou encore « les Fondamentaux du Web 2.0 et des réseaux sociaux. »

« Plusieurs domaines de compétences sont aujourd'hui très recherchés, reprend Aurélie Dumarché, co-responsable du domaine informatique numérique et systèmes d’information au Cesi Entreprises. Je pense ainsi aux méthodes projet, aux bases de données, à la sécurisation de l’information et à toute l’informatique de mobilité. Des ce domaine où les formations métier et les programmes plus technologiques ne peuvent pas toujours être dissociées. Résultat, des modules relativement généralistes sur le pilotage de projet, ou plus techniques, comme le développement mobile se trouveront ainsi dispensés séparément ou de manière plus globale au sein de blocs permettant à moyen terme de décrocher une certification ou un titre. Ainsi au Cesi le titre de Manager des systèmes d’information, diplôme de niveau I (bac+5). »

Evidemment, de nombreuses petites structures proposent elles aussi leurs compétences. Ainsi l’entreprise Ladeo, start-up strasbourgeoise spécialisée dans la mise en relation entre entreprises et fournisseurs logiciels et matériels a-t-elle mis en place sa propre école de formation. L’objectif : permettre à ses commerciaux de maîtriser parfaitement la mise en relation téléphonique dans ce domaine spécifique. Selon Laurent Ehrhart, co-fondateur de Leadeo, « Il s’agit, par ce cursus de 5 semaines, de permettre à des stagiaires déjà acclimatés aux problématiques IT d’enrichir leurs compétences de savoir-faire commerciaux. » Des cursus que l’entreprise propose également à ses propres clients avant de s’adresser bientôt à des écoles en alternance.

Demeurer en phase avec les besoins

Côté méthodologie, si le e-learning a logiquement sa place dans la formation informatique/NTIC, le face à face n’est pas oublié. Même si de nombreux contenus sont disponibles sur le Web, le public continue a privilégier l’échange verbal entre stagiaires et avec le formateur. « Au final, reprend Aurélie Dumarché le face-à-face avec le professionnel sera souvent plus court mais aussi bien plus intense et productif. Il ne s’agira plus de suivre un cours classique mais bien d’entrer directement dans l’échange. »

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