Nouvelles Frontières : utiliser le DIF pour favoriser la mobilité

Share |

Replacer les salariés au centre de leur projet professionnel tout en utilisant les droits acquis au titre du DIF : telle est la stratégie mise en place avec succès par Nouvelles Frontières depuis 2007. Une politique qui a suscité un net accroissement de la mobilité au sein de l’entreprise. - Tout commence en 2007 lorsque la direction des ressources humaines inaugure une nouvelle politique visant à encourager la carrière professionnelle des collaborateurs et la prise d'initiatives. « Nous avons estimé qu'il ne suffisait plus de publier les postes à pourvoir dans l'entreprise pour que les collaborateurs puissent évoluer », se souvient Isabelle Michalak, directeur des ressources humaines, « Nous voulions leur donner la possibilité de construire eux-mêmes un projet professionnel ». La DRH passe alors en revue tout ce qui peut être mis en œuvre pour appuyer cette nouvelle politique. « Comme l'ensemble de nos collaborateurs n'avait pas utilisé leurs heures de DIF, nous avons décidé de leur proposer de les utiliser pour rencontrer un consultant externe qui les aiderait à formaliser un projet professionnel, qu’il soit interne ou externe à l’entreprise ». Le bouche-à-oreille fonctionne - Le dispositif est d’abord testé auprès d'un groupe de cinq collaborateurs qui, spontanément, ont exprimé un désir de changement. Le test s’avérant concluant. La DRH utilise ces cinq testeurs comme des relais témoins sur un site intranet intitulé Macarriereamoi.
« Nous y avons également diffusé des micros couloirs où l'on demandait aux collaborateurs ce qu'était pour eux le DIF, le CIF » raconte Isabelle Michalak, « Au final, nous avons obtenu des choses assez drôles, avec une DRH volontairement en retrait. C'est cette stratégie là qui a permis de faire fonctionner le bouche-à-oreille et d’obtenir des résultats étonnants puisque plus de 300 collaborateurs, sur les 1 400 que compte l'entreprise, se sont inscrits volontairement à la réalisation d'un Point carrière ». 12 h pour un « Point carrière » - Pendant une douzaine d’heures, prises sur le DIF et pendant le temps de travail, ces 300 collaborateurs ont ainsi pu réaliser un Point carrière qui était à chaque fois suivi d’une phase d'accompagnement. « Lorsque le projet est extérieur à l'entreprise, le salarié peut utiliser le reste de ses heures de DIF pour se former et bénéficier d'un accompagnement. Lorsque le collaborateur souhaite changer de métier en interne ou qu'il veut se perfectionner sur un domaine de compétences qui n'est pas essentiel à son emploi, il peut là encore utiliser ses heures de DIF. Et lorsque le projet professionnel a pour objectif d'accéder à une mobilité en interne, on mobilise le plan de formation » souligne la DRH. Responsabiliser et utiliser les droits acquis au titre du DIF - « Au départ, lorsque nous avons lancé ce projet, nous avions en moyenne dix postes à pourvoir. Aujourd'hui, 25 % des collaborateurs qui ont réalisé un Point carrière ont bénéficié d'une mobilité interne à laquelle ils n’auraient pas osé prétendre. » Et lorsqu’on l’interroge sur les bénéfices pour l'entreprise, Isabelle Michalak évoque d’abord la consommation des heures de DIF. « Si l'on avait continué à ne pas les utiliser, on se serait retrouvé dans une situation ingérable. Cette politique RH nous a aussi permis d'insuffler un changement de mentalité ». Yves Rivoal
Lire aussi les autres articles publiés sur le sujet sur FormaGuide : - Le DIF, comment s’en sortir ? Par Didier Cozin - Dif : les lignes bougent - Dif et période de professionnalisation : les chouchous des PME... - Sodexo et les Trophées du Dif : et de deux ! - Monter un catalogue spécial Dif dans son entreprise, mode d'emploi - La mairie de Cannes déroule le tapis rouge au Dif - Le Dif : état des lieux

à lire également

Dans la même rubrique

RECHERCHER UNE FORMATION

AEC logo


Recherche guidée thématique

Recherche par thème :