Réussir son projet e-learning

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La dernière édition du iLearning Forum s’est déroulée les 1er et 2 février derniers à l’Espace Champerret à Paris. Parmi les interventions de la journée, Thierry Cuirot, corporate marketing manager chez Tell Me More, est venu rappeler les clés d’une formation e-learning en langues réussie.

« L’avantage du e-learning, c’est que l’on connaît précisément l’engagement, l’état d’avancement des apprenants », explique Thierry Cuirot. Parmi les indicateurs d’une formation e-learning réussie, celui-ci cite le taux de participation, le nombre d’heures effectuées, le taux d’achèvement des modules, l’atteinte d’un certain niveau ou score, la satisfaction des collaborateurs formés, la maîtrise de nouvelles compétences et le retour sur investissement, qui se traduit par la performance d’après formation.
A ce stade, le professionnel émet une première mise en garde : « Si vous vous contentez d’envoyer un email avec une adresse de connexion et un mot de passe, en pensant que les salariés vont travailler seuls et régulièrement, c’est en partie voué à l’échec. » Selon lui, ce qui fonctionne, c’est déjà la mise en œuvre d’un minimum de services, avec des outils et du contenu.
Tutorat, téléphone et classes de conversation
Parmi ces services, il existe d’abord les services à l’apprenant. Et qui dit outil, n’exclut pas pour autant l’humain, bien au contraire. Le tutorat et le coaching prennent ainsi toute leur importance. « La mission du tuteur est d’accompagner, d’enseigner, d’évaluer, d’assister, appuie Thierry Cuirot. La relation humaine reste importante, elle permet aussi de motiver, de garder une certaine cadence, un rythme. » Après un travail d’observation mené sur trois mois par Tell Me More, l’entreprise constate un temps de connexion trois fois supérieur avec tutorat et coaching que lors de sessions de e-learning seul.
L’autre outil désormais indispensable pour les formations à distance en langues est le téléphone. Ses avantages sont nombreux : pratique de l’expression orale, détection des lacunes à combler, mise en situation terrain… Un outil qui permet aussi de motiver l’apprenant en lui imposant une certaine régularité et en diversifiant les modes d’apprentissage. Une pratique qui peut également se faire via des classes de conversation en ligne, afin de multiplier les interlocuteurs et de faire travailler l’oreille.
« Ce qui fonctionne le mieux, c’est le mixte entre formation individuelle à distance - sur ordinateur - et le téléphone, note Thierry Cuirot, avec des contenus liés pour choisir un thème et l’approfondir. » Le rôle du tuteur ici est essentiel pour permettre d’insister sur des fautes régulières, identifiées pendant les échanges téléphoniques.
Audit, ingénierie et projet
L’autre type de services, identifié par Thierry Cuirot, relève des ceux centrés sur les besoins de l’entreprise. L’audit et l’ingénierie pédagogique doivent permettre « d’identifier les besoins de l’entreprise et de proposer des formations adéquates et aux bonnes personnes », résume le corporate marketing manager. Pour ce faire, « il est important de s’assurer que le contenu que l’on propose corresponde aux attentes de l’entreprise et de l’apprenant », ajoute-t-il. Il est ainsi possible d’adapter le contenu sur étagère au contexte de l’entreprise ou de développer tout un programme sur mesure, selon les besoins.
Nommer un responsable de projet s’avère également indispensable. « Il doit accompagner et conseiller, veiller à l’atteinte des objectifs, anticiper et réagir, coordonner le travail des équipes, centraliser les flux d’information, relève Thierry Cuirot. Il est la clé du bon déroulement du projet. » Un chef d’orchestre dont dépendent les indicateurs qui permettront d’évaluer l’efficacité de la formation.
Brice Ancelin
Crédits photo : Fotolia.com

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