Burn out: le rôle essentiel du DRH

Share |

Plus de 3 millions d'actifs ont un risque élevé de faire un burn out, révèle une étude publiée en janvier dernier par le cabinet Technologia. Un chiffre alarmant qui pointe le rôle essentiel du DRH tant dans la prévention que dans l’action à mener au quotidien par rapport à ce phénomène.

Pression des délais, concurrence, menace de suppression de poste, hausse de la charge de travail, autant de facteurs qui justifient la montée inquiétante des burn out dans l’entreprise. Maladie issue de la souffrance au travail, cette pathologie touche surtout les métiers où la relation à l'autre est un enjeu. À l’inverse de la dépression, le burn out se caractérise par un taux de cortisone très bas et un épuisement intense. C’est un processus avec une conséquence qui présente différents degrés de gravité et qui est parfois source de dépression.

 

Etre présent sur le terrain pour détecter les signaux faibles…

 

Face à cela, le DRH a un rôle essentiel à jouer. Il doit ainsi être présent sur le terrain pour détecter les signaux faibles. En ce sens, il doit travailler en collaboration avec les managers, les instances du personnel, les représentants syndicaux qui pourront l’informer sur d’éventuels dysfonctionnements, sans oublier la médecine du travail. S’il inscrit son travail dans une logique collaborative, le DRH pourra relever les failles du système et prévenir les cas de burn out. Et lorsqu’un salarié est concerné, il doit créer un espace de dialogue et mettre en place une procédure de façon à ce que ce dernier soit pris en charge par le corps médical. Au retour de celui-ci dans l’entreprise, le DRH doit établir un entretien de retour avec la médecine du travail pour étudier les meilleures conditions de qualité et de bien-être pendant sa réintégration.

 

Les DRH eux-mêmes doivent se protéger du burn out

 

Pour se prémunir de ce fléau, le DRH aura aussi tout intérêt à s’appuyer sur les compétences de ses partenaires. Car son poste est très lourd. Soumis à de nombreuses injonctions sociales, il doit assurer la gestion des carrières, suivre l’évolution du droit social, les réformes de la formation professionnelle, effectuer une veille technologique pour adapter les nouveaux outils à sa stratégie… Lui-même n’est pas à l’abri d’un burn out, ce qui est pourtant impensable au regard de sa fonction. Il peut s’en prémunir par une parfaire hygiène de vie et une équipe compétente qui l’accompagne dans sa fonction. Il lui faut alors travailler avec les managers, les représentants du personnel et la médecine du travail pour avoir une approche globale de la situation de l’entreprise. En cela, le burn out est un mal qui se résout de façon pluridisciplinaire et collective.

 

Pour l’avenir, les cas de burn out risquent malheureusement de se développer. Face à l’urgence de la situation, un observatoire a été créé sur le sujet. Regroupant des médecins, des psychiatres, des psychologues ainsi que des personnalités politiques, cette structure va ouvrir un espace de réflexion visant une prise de conscience collective afin d’arriver à des préconisations à diffuser dans l’entreprise.

 

• Technologia s'est fondé sur un sondage mené auprès de 1 000 actifs. Il en ressort que 12,6 % d'entre eux encourent un burn out, ce qui, rapporté à l'ensemble de la population, porte le nombre de personnes concernées à 3,2 millions d'actifs.

 

Frédérique Guénot

 

Salariés et DRH confrontés à cette maladie peuvent également consulter l’excellent ouvrage réalisé par la sociologue Sabine Bataille, « Se reconstruire après un burn out » de Sabine Bataille (Editions Dunod) qui détaille les étapes pour sortir de cette maladie.

à lire également

Dans la même rubrique

RECHERCHER UNE FORMATION

AEC logo


Recherche guidée thématique

Recherche par thème :