« Si les formations au marketing ont évolué ces dernières années, c’est notamment parce que la fonction est devenue si transverse qu’il nous faut nous adresser désormais à tous types de publics. » Tawhid Chtioui, directeur de l’ICD International business school porte un message particulièrement clair : le marketing est aujourd’hui l’affaire de tout le monde dans l’entreprise. Et les formations doivent s’adapter. « Que l’on soit financier, informaticien, chef de projet ou encore ingénieur, tout le monde doit pouvoir porter la marque entreprise. La formation continue doit donc pouvoir s’adresser à des experts mais aussi à des acteurs d’autres domaines à qui l’on va donner la capacité de vendre et de promouvoir leur société. »

Parmi les tendances du moment, le Web 2.0, le e-marketing, le digital et la relation client…

Résultat, les formations courtes se sont largement répandues avec de fortes logiques compétences. Diagnostic et stratégie marketing, Marketing digital et social, les Nouvelles tendances du marketing, le Marketing de la fidélisation, Fondamentaux du web 2.0, Parcours marketing digital, Mettre en place un marketing mobile gagnant, autant d’énoncés qui en disent long sur la spécialisation des programmes marketing. Des cursus le plus souvent répartis sur 2 à 3 jours, même s’il existe également des formations plus longues, d’une à plusieurs semaines, dans le cas typique d’une prise de fonction.

 « Marketing internet, marketing relationnel, voilà deux grandes directions dans lesquelles nous travaillons, reprend Tawhid Chitoui. Aujourd’hui, la communication globale cède la place à la gestion de la relation client et à la mise en avant de l’expérience utilisateur. »

D’autres tendances marquent profondément les cursus en marketing et notamment le développement important du e-marketing qui regroupe des notions comme la communication digitale ou encore le e-commerce. De quoi pousser certains acteurs tels qu’Orsys Formation à distinguer dans leur catalogue les formations au marketing digital de leurs autres parcours dans le domaine.

Selon Clarisse Gilbert, ingénieur offre et qualité, spécialiste du marketing chez Orsys Formation, « la pression digitale est incontournable. Le marketeur ne peut donc plus se passer de cette compétence. » Même les formations relativement « transverses » en marketing vont donc proposer un volet digital et numérique important. « En plus de sa méthodologie classique, reprend Clarisse Gilbert, le marketeur doit donc savoir construire un plan marketing digital, ou connaître les fondamentaux du big data… Autres domaines essentiels, le marketing mobile ou encore les métadonnées. »

Des cursus remis à jour chaque année

Ces disciplines toutes récentes obligent donc les spécialistes de la formation à revoir continuellement l’offre pour coller au marché. « Chaque année, nous mettons à jour l’ensemble de nos cursus, explique Dominique Titeux, directrice générale de l’Institut supérieur du marketing.  Parce qu’il s’agit d’accompagner le marketeur dans l’ensemble de sa démarche, sous toute ses dimensions stratégiques, opérationnelles, d’innovation et bien sur digitales. Demeurer en prise directe avec les évolutions du métier est la plus importante partie de notre travail. »

 Fort d’environ 400 formations, l’ISM compte ainsi ouvrir encore 65 nouveaux parcours en 2016 dans le domaine digital, mais aussi dans les médias sociaux.Des cursus de quelques jours ou de quelques heures selon les spécialités. Avec des formules mixant bien souvent du présentiel et du distanciel en fonction des projets pédagogiques. Des parcours « multimodaux » combinant des apprentissages e-learning mais aussi d’indispensables sessions en face à face au cours desquels les participants peuvent échanger connaissances et expériences.

En résumé, pas de repos possible pour les organismes de formation tant la discipline évolue rapidement. Si les fondamentaux du marketing demeurent aux avant-postes en matière de formation, impossible d’ignorer toutes les nouvelles disciplines marketing.

  « On dit communément que 50% des métiers de demain n’existent pas aujourd’hui, conclut Dominique Titeux. C’est encore plus vrai dans le marketing… »

 Antoine Teillet

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