Les problématiques de qualité, de sécurité et d’environnement sont à ce point cruciales pour les entreprises que la demande ne faiblit toujours pas en termes de formation. Conséquence : les organismes spécialisés demeurent particulièrement attentifs aux besoins de leurs clients dans le domaine. Selon Cécile Ordovas, responsable Secteur Environnement/sécurité-énergie chez EFE, « il y a dans ces domaines une communauté de besoins qui impose de disposer d’un panel de cursus assez larges. Avec des formations de quelques jours jusqu’à des cursus certifiants de plus longue durée. Des parcours qui, chez nous, vont dépasser le strict cadre QSE pour s’étendre au domaine de l’énergie et du développement durable. A l’image de ce qui se passe dans beaucoup d’entreprises où la gestion des questions environnementales, énergétiques et de développement durable sont souvent confiée à la même personne. »

Les référentiels en place en matière de qualité, de sécurité, d’environnement ou encore d’énergie, –normes Iso 9001 et Iso 14001 récemment révisées, norme Iso 50001, la norme Ohsas 18001 que l’Iso 45001 devrait bientôt remplacer– sont d’ailleurs largement convergentes. A objectif communs, formations similaires. Il s’agit de prévenir un risque, et de mettre en place, via ces différentes voies d’action une stratégie globale d’amélioration de l’entreprise.

QSE : objectifs communs, formations similaires

 « La problématique des normes et des certifications fait partie des principaux besoins exprimés par les stagiaires fréquentant nos classes», souligne Anthony Cholet, chargé de mission formation continue à l’Université de Rennes 1. La licence professionnelle Animateur qualité/sécurité/environnement proposée par l’institution rennaise va d’ailleurs dans ce sens. « Les principales missions confiées par les entreprises consistent largement à accompagner la mise en place de nouvelles normes qualité et de nouvelles normes environnementales dans l’entreprise. Les responsables QSE travaillant souvent à l’articulation de divers services, qu’ils soient tertiaires, ou encore de production. »

Des cursus aux formats variés

« Nous disposons aujourd'hui de formats variés, souligne pour sa part Cécile Ordovas pour EFE. Avec des formations de 3 à 34 jours en fonction des objectifs recherchés. Des parcours pour préparer à des métiers, mais aussi des cursus plus courts, dédiés aux réglementations ou encore au droit de l’environnement. » Entreprises industrielles, secteur santé/social, secteur tertiaire, les besoins sont aujourd'hui divers et couvrent finalement toute la sphère économique. Et si les besoins sont suffisamment couverts en matière de qualité, d’importants projets restent à mener par rapport aux problématiques de sécurité et d’environnement.

« Nos parcours attirent les jeunes étudiants en poursuite d’études mais aussi des adultes à la recherche d’une nouvelle trajectoire professionnelle, reprend Véronique Darnand, Directrice de l’AFPI Loire qui propose notamment deux parcours bac+4 et bac+5 respectivement de Responsable qualité/sécurité/environnement et Manager du déploiement opérationnel du développement durable. Deux parcours de niveau II RNCP envisageables en CIF, en CPF ou encore dans le cadre d’un plan de formation.  « Aujourd’hui reprend Valérie Marguet-Duong, responsable de la filière QSE de l’AFPI Loire, les entreprises souhaitent des collaborateurs qui ne soient pas seulement des techniciens mais des personnalités dotés d’une vision globale et managériale qui aille plus loin sur le levier social et sociétal. »

A ces publics seront proposés des programmes comportant la plupart du temps une petite composante e-learning, mais en matière de QSE, rien ne vaut la confrontation avec le réel. « Le cœur du programme reste le présentiel, confirme Véronique Darnand. Ce champ de formation réclame en effet beaucoup d’échanges avec le terrain, des visites d’entreprise, et une vraie pratique. La QSE s’apprend largement sur le terrain. »

Antoine Teillet

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