« Nous sommes sur un secteur assez pointu », note Sébastien Chasles, responsable du département droit social et RH chez Elegia Formation. Au programme de ces formations : l’impatriation, l’expatriation et le détachement. « Nous abordons les trois sujets, note le spécialiste. Mais beaucoup d’entreprises ne s’attachent qu’aux situations qui les concernent, à savoir l’expatriation et le détachement. »  Sur ces trois situations, les sujets qui reviennent tournent essentiellement autour du droit du travail et du droit social, de la protection sociale, de la fiscalité des salariés et de la rémunération.
Un secteur pointu, donc, et assez concurrentiel. Voilà comment Robert Biewer, responsable du catalogue formation interentreprises en droit social et RH chez EFE, qualifie les formations RH dédiées à l’expatriation. Une concurrence qui explique qu’il est difficile de savoir si la demande est à la hausse ou à la baisse. Certains organismes gagnent des parts de marché sur ce secteur, d’autres en perdent…

Des formateurs experts

Entre nos deux spécialistes, les formules proposées sont assez similaires. « Nous proposons un format de deux jours animé par un avocat affichant une pratique en droit social et une formation de fiscaliste », explique Robert Biewer. Même si Sébastien Chasles reconnaît qu’avec la contraction des budgets, « les entreprises ont de plus en plus tendance à demander des formations sur une journée, en ne s’attachant qu’aux statuts et aux pays qui les concernent directement ».

Au programme : apport théorique, bien sûr, mais également études de cas, analyses jurisprudentielles… « Nous sommes aussi beaucoup dans le partage d’expérience, l’expertise de l’intervenant, témoigne Sébastien Chasles. Il y a donc aussi beaucoup de questions - réponses entre les stagiaires et l’animateur. »

Surtout les grands groupes

Même si le e-learning se révèle possible pour ces formations, le format en présentiel est particulièrement apprécié, notamment pour pouvoir échanger avec le formateur. Des formations qui attirent majoritairement des responsables paie et des juristes d’entreprise, mais également quelques responsables recrutement et mobilité ou quelques généralistes RH. Des professionnels encore majoritairement issus de grandes entreprises des secteurs de la banque, des assurances, du BTP ou encore des services et de l’industrie. Robert Biewer conclut : « Les petites PME n’ont pas encore de politique aussi cohérente et homogénéisée que les grands groupes. Elles font leurs formations au cas par cas, les RH s’y forment en fonction des contrats qu’elles mettent en place. A l’inverse, les grands groupes reviennent plus souvent, pour faire des mises à jour sur les évolutions législatives. »

Brice Ancelin

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