Réalisée auprès de professionnels de la formation (RF, DRH, chargés de formation…), l’enquête Docendi intitulée « Formation professionnelle : pratiques et tendances »*, indique « qu’optimiser les budgets de formation tout en s’assurant de l’efficacité des formations est devenu un enjeu stratégique pour les RF ». Des budgets qui, contrairement à ce qu’on pourrait craindre, ne sont pas en baisse cette année : 82 % des entreprises interrogées affiche un budget stable, et 27 % en hausse. Près d’une entreprise sur deux (47%) consacre plus de 2,5 % de sa masse salariale à la formation (plan + CIF + période de professionnalisation).

Pour réaliser leurs actions de formation, une majorité d'entreprises s’appuie sur ses ressources internes : 80 % disposent de formateurs et 36 % de coachs/tuteurs internes. Coût du dispositif oblige, seules 20 % bénéficient d’une plateforme d’elearning et 13 % d’une université d’entreprise. « Les formateurs internes, les plateformes d’elearning et l’université d’entreprise sont essentiellement utilisés dans les entreprises de plus de 500 salariés. Les coachs/tuteurs internes sont sur-représentés dans les entreprises de 50 à 199 salariés » précise l’enquête.

Une approche multimodale

Le bon moment pour décider d’une action de formation ? L’entretien annuel.  91 % des entreprises mettent à profit cet échange pour identifier les besoins de formation, en sachant que le N+1 des managers a un rôle déterminant : les demandes de formation émanent d’eux pour 58% des entreprises. A signaler que cette implication des  N+1 décroit ensuite : « Les N + 1 sont toujours, voire souvent, impliqués avant la formation, mais rarement ensuite, et encore moins quelques mois après la formation » précise l’étude.

Une fois l’action de formation décidée, reste à choisir le mode d’enseignement. Classique ou à distance ? D’après l’enquête, la majorité des sondés privilégie une approche multimodale, et les formations « blended » semblent promises à un bel avenir : 50 % des entreprises comptent en proposer dans les cinq ans. En attendant, le présentiel  « inter-entreprises » reste le format adopté par 96 % d’entres elles (le présentiel « intra » remporte 84 % des suffrages). Les cursus certifiants et/ou qualifiants sont pour leur part plébiscités par 55% des organisations.

Leadership et organisation du travail

Leadership (59%) et organisation du travail d’équipe (57%) ressortent comme les deux principales compétences que les entreprises souhaitent développer à travers les actions de formation. Viennent ensuite la capacité à gérer les conflits (40 %), puis la gestion des priorités (34 %).

Des compétences qui, une fois la formation terminée, seront évaluées dans la grande majorité des cas : 85% des entreprises réalisent régulièrement des évaluations à chaud (le premier critère cité étant l’« atteinte des objectifs pédagogiques ») auprès des participants. Les évaluations à froid (avec la « mise en pratique des acquis de la formation » comme premier critère cité) sont avancées par 51 % des entreprises. Reste une minorité (5 %) qui ne réalise jamais d’évaluations.

Ce retour d’expérience prend toute son importance quand on sait que les apprenants sont les principaux prescripteurs : la satisfaction des stagiaires formés est le principal critère de choix d’un organisme de formation pour 66% des entreprises, bien avant la recommandation d’un pair (24 %) et celle d’un OPCA (8%).

Christina Gierse

* Etude réalisée par Docendi  auprès des professionnels de la formation en entreprise. Echantillon : 100 personnes ont répondu au questionnaire entre mai et juin 2013, 40% des répondants ont plus de 500 salariés dans leur entreprise, 27% entre 200 à 499 salariés. 76% des entreprises participantes à l’étude ont entre 11 et 30% de managers.

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