Formations en logistique et transport : place à l’éco-conduite

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Les remises à niveau imposées par la législation obligent les professionnels du transport à des formations régulières. Parallèlement, les stages portant sur l'éco-conduite connaissent un succès croissant.

« En matière de formation continue, les entreprises de la branche transports et logistique orientent principalement leur demande sur les formations obligatoires » explique Gérard Delchini, responsable pédagogique chez Promotrans, « Logiquement, la plupart des demandes portent sur de l’inter-entreprise ».

Compte-tenu de la nature de leur métier, operateurs, conducteurs de poids lourds, conducteurs d’engins de manutention ou de chantiers, caristes sont tenus de repasser par la case « formation » régulièrement. « Ces catégories de salariés doivent faire une formation de rappel et d’actualisation des connaissances appelée « recyclage » tous les cinq ans » précise Pierre de Surône, directeur du développement et de la communication et des écoles à l’AFT-IFTIM.

D’une durée de deux jours, le programme de recyclage comporte une présentation générale du contexte règlementaire, une partie dédiée à la sécurité du transport des matières dangereuses, et des études de cas/mises en situation. Elle s’achève sur un contrôle des connaissances. Outre l’aspect légal, l’apprentissage du « savoir conduire propre »  rencontre un intérêt croissant : « Depuis un an environ, nous observons que les formations liées à l’éco-conduite rencontrent un grand succès auprès des entreprises qui ont compris qu’elles pouvaient faire des économies substantielles » constate Pierre de Surône, « Apprendre à conduire en économisant le carburant, mais aussi adopter des attitudes eco-responsables figurent au cœur du programme ».  Promotrans a également intégré à son catalogue un stage d’éco-conduite. Côté format, l’inter remporte largement la mise et représente plus des 2/3 des formations proposées dans le secteur.

 

Le diplômant porté par la VAE

 

Le secteur du transport et de la logistique est l’un des secteurs plus ouverts à l’évolution interne, mais aussi externe, puisqu’il accueille de nombreuses personnes en reconversion. Pour la validation des compétences, la VAE est un dispositif utilisé essentiellement pour l’obtention d’un bac + 2. A l’AFT-IFTIM, l’année passée a vu le nombre de demandes de VAE augmenter, pour atteindre 300 dossiers : « La demande porte surtout sur le diplôme à bac + 2 « Technicien supérieur en méthodes d’exploitation logistique » précise Pierre de Surône. Une demande en qualification que peut expliquer un contexte concurrentiel accru, mais aussi une volonté des opérateurs de sécuriser leur parcours. Chez Promotrans, le constat est le même: « Sur le niveau 3, plus particulièrement le BTS Transport et Prestations Logistiques, nos effectifs ont enregistré une croissance importante entre les deux années » renchérit Gérard Delchini, « Nous l’expliquons par la grande diversité des entreprises concernées par la fonction logistique, qui est une fonction transversale ».

Concernant la pédagogie, le blended demeure la référence : l’e-learning est intégré en amont du parcours de formation, et prépare les mises en situation qui auront lieu dans le cadre du présentiel. Certaines offres "100 % elearning" font leur apparition, notamment dans les domaines liés à la règlementation, mais elles restent minoritaires. Elles devraient néanmoins se développer car, dans le secteur du transport et de la logistique comme ailleurs, la durée moyenne des formations se réduit d’année en année. 

 

Christina Gierse

 

 Photo : Promotrans

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