« Le développement personnel et l’efficacité professionnelle prennent le pas sur les formations portant sur la prise de poste » constate Marie-Josée Pailloux, responsable projet au CNFCE (Centre national de la formation - Conseil en entreprise). « Les assistants ont de plus en plus de mal à suivre le rythme de travail soutenu qu’on leur impose » confirme Brigitte Lucet, directrice et formatrice chez FCE Formation, « Avec les nouvelles technologies, les 35 heures, ils doivent faire toujours plus en moins de temps. Beaucoup arrivent chez nous avec un sentiment d’épuisement doublé de la culpabilité de ne pas y arriver ». Chez FCE Formation, les modules qui se vendent le mieux sont « Gestion du temps et organisation », « Gestion du stress » et « Gestion des conflits ». Des conflits qui, d’après Brigitte Lucet, sont la conséquence directe d’une mauvaise organisation et du stress qui en découle.

Un travail basé sur l’écoute

Donner aux assistants un certain nombre de clefs pour mieux s’organiser est l’objectif de ces formations, l’enjeu étant d’arriver à ne plus se laisser déborder par une montagne de mails, et surtout de redevenir maître de la situation. Pour y parvenir, il faut d’abord retrouver un équilibre intérieur : « Notre travail de formateur consiste à transmettre des méthodes, mais aussi à faire preuve d’écoute bienveillante » note Brigitte Lucet, qui possède une formation de psychothérapeute, «  Les assistantes que nous accueillons ont souvent la trentaine, un âge où l’on jongle entre le travail et les jeunes enfants. Le stress n’est jamais loin ».

L’approche pédagogique, basée sur l’échange, explique la quasi-absence de e-learning dans ce type de formations : « Tout se déroule en présentiel. Les entreprises ne demandent pas de e-learning, les collaborateurs non plus » confie Marie-Joséee Pailloux, « Il n’y a que pour les modules de bureautique que nous avons mis en place de la formation à distance ».

Recréer du lien dans les équipes

Faute de temps, la durée des formations, qu’elles soient en inter ou en intra, se limite à deux jours. « Il y a quelques années, nous proposions trois, voire cinq jours. Aujourd’hui, le format de deux jours est devenu la norme » déclare Brigitte Lucet. Un constat partagé par le CNFCE, qui a par ailleurs développé des modules de « team building » en intra-entreprise sur une journée : « Ce type d’atelier basé sur l’entraide et l’écoute s’adresse, par exemple, à des assistant(e)s commerciales issues de différents services, ou encore des équipes composés de commerciaux et de leurs assistant(e)s qui rencontrent des problèmes de communication. L’objectif est de ressouder le groupe et de recréer du lien ».

Christina Gierse

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