CIF : ce qui motive les salariés

Share |

Le 2 mai 2011, l’Opca Habitat Formation publiait les résultats d’une enquête sur le devenir des salariés en CDI bénéficiaires d’un Congé individuel de formation (CIF) financé par ses soins. L’occasion de revenir sur les motivations des salariés en la matière : entre évolution professionnelle, salariale et obtention de diplôme.

La promotion professionnelle est le 1er objectif visé par les salariés engagés dans un CIF (40 %), suivie de l’enrichissement de sa culture générale (33 %) et de la reconversion professionnelle (28 %). Un certain nombre de dispositifs ont été engagés en amont du CIF par les salariés concernés : VAE (27 %), bilan de compétences (24 %) et entretien professionnel (15 %) pour l’essentiel. L’autre objectif affiché par une majorité de sondés tient dans l’obtention d’un diplôme ou d’un titre (95 %).
Des objectifs totalement atteints pour près de la moitié des sondés (49 %) et partiellement pour 45 % d’entre eux. Seuls 6 % se considèrent en échec.

Evolution professionnelle

Sur la question de l’évolution professionnelle, 44 % des salariés interrogés ont connu une évolution professionnelle directement liée au CIF, dont 57 % chez leur employeur et, chiffre non négligeable, 43 % chez un autre employeur. Les principales évolutions constatées sont : un changement de fonction sans promotion (38 %) et une augmentation salariale (33 %). Pas moins de 84 % des sondés affirment également avoir obtenu le diplôme ou le titre visé.

L’étude révèle par ailleurs que le taux de réussite croit avec le statut : 68 % pour les ouvriers, 82 % pour les employés, 87 % pour les agents de maîtrise et 94 % pour les ingénieurs. A l’inverse, l’évolution professionnelle est plus fréquente pour les ouvriers et les employés que pour les agents de maîtrise ou les ingénieurs et cadres.

Difficultés de financement

Face à ce degré de réussite, la note moyenne attribuée aux formations suivies est de 8 sur 10. Parmi les points appréciés, les sondés évoquent une formation conforme aux attentes, enrichissante ou encore bien encadrée. Pour beaucoup, il s’agit d’une « réelle opportunité de reconversion », relèvent les auteurs de l’étude.

Certaines sources de difficultés ont néanmoins été signalées, notamment, le manque de stage en milieu professionnel, le manque d’approfondissement et de suivi, des problèmes de financement pour une partie des frais pédagogiques ou la non prise en charge des repas, logements et trajet. Plusieurs stagiaires ont également souligné la difficulté de trouver un centre de formation près de chez eux. Sans oublier la difficulté de lier activité professionnelle et formation lorsque le CIF est à temps partiel.

Brice Ancelin

Crédits photo : Fotolia.com

à lire également

Dans la même rubrique

RECHERCHER UNE FORMATION

AEC logo


Recherche guidée thématique

Recherche par thème :