CIF : profil des bénéficiaires

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La dernière étude menée par l’observatoire des transitions professionnelles* revient sur le profil des bénéficiaires du Congé individuel de formation (CIF). Un profil, selon l’étude, plutôt conforme au public visé par le dispositif.

40 607. C’est le nombre de salariés ayant terminé une formation en 2009 ou 2010 au titre du CIF et financée par l’un des sept Fongecif ayant participé à l’étude. Des salariés majoritairement issus de PME de 10 à 249 salariés (70 %) et dont 70 % affichent au maximum un niveau bac – 41 % ont au plus un BEP. « Ce résultat est fortement lié aux priorités de financement des Fongecif »,  analysent les auteurs de l’étude. Des salariés dans leur grande majorité éligibles au financement, donc, au vu de ces priorités (PME et salariés les moins qualifiés). Dans le même ordre d’idée, l’accompagnement des bénéficiaires d’un CIF est plus long pour les salariés les moins qualifiés : 14 mois pour un bénéficiaire de niveau VI (de la 6e à la fin de 3e) contre 9 mois pour un bénéficiaire de niveau I (Bac + 5).

Trois secteurs d’activité principaux

« En moyenne, l’entrée en formation intervient après 13 ans et 11 mois de vie active », relèvent les auteurs de l’étude (14 ans et 2 mois pour les femmes contre 13 ans et 7 mois pour les hommes). La moitié des bénéficiaires provient de trois secteurs d’activité principaux : entreprises du secteur du "commerce, réparations automobiles ou motocycles et articles domestiques", suivi par les industries manufacturières et le secteur du "transport, entreposage".
A la sortie de leur formation, les trois premiers secteurs visés sont : transport manutention, magasinage (20 %), santé (8 %) et travail social (8 %).

Peu de montées en qualification

Contrairement, peut-être, aux idées reçues, les bénéficiaires d’une formation au titre du CIF « envisagent de changer de domaine de compétence plutôt que de monter en qualification », selon les auteurs. Ils sont ainsi 65 % à s’engager dans une transition externe (53 %) ou interne (12 %) sans montée en qualification. Les auteurs commentent : « Ce changement peut être motivé par diverses raisons : la recherche d’un mieux être, d’une amélioration de la qualité de vie au travail, d’une envie de se sentir plus utile au travail ou tout simplement d’une forme de reconnaissance. La pénibilité de certains métiers peut aussi y convenir. » Le CIF au service du mieux-être au travail, en quelques sortes…

Brice Ancelin
 
*L’OTP, qui réunit sept Fongecif (Alsace, Bretagne, Centre, Ile-de-France, Pays-de-la-Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes), a analysé en profondeur le parcours de l’emploi vers la formation de ces salariés. Il a étudié les changements de domaine et les montées en qualification qui s’opèrent, dans une démarche à la fois quantitative, appuyée sur des analyses chiffrées détaillées, et qualitative par le récit de 25 parcours de salariés.

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