DCNS lance son institut des métiers
Le 16 octobre 2009, le constructeur industriel de systèmes navals de défense lançait son institut des métiers. Un institut destiné à assurer un certain nombre de formations en interne et garantir les transferts de compétences propres à l’activité de DCNS. Pierre Monfort, directeur du projet, le présente.
Qu’est ce que cet institut des métiers ?
- Il s’agit de l’aboutissement d’un projet qui vise essentiellement à assurer le transfert des compétences au profit de DCNS. Nos métiers sont extrêmement pointus. Et les compétences pour concourir à la réalisation d’un navire de combat ne sont pas forcément sur le marché. Par exemple, au lycée technique, les apprentis n’apprennent pas certaines spécificités, comme la façon de monter une coque pour ne pas émettre de bruits rayonnants. On ne leur apprend pas ce qu’est un pont, comment on lit un plan en trois dimensions… Nous devons donc leur apporter ce complément d’informations pour qu’ils puissent progresser dans l’entreprise. D’où cette volonté d’internaliser le transfert de compétences.
Qui d’autre est concerné par cet institut ?
- L’institut vise également à développer et transférer les compétences liées au développement de nouvelles activités dans le domaine des énergies renouvelables, à dispenser des formations interculturelles à nos ingénieurs et techniciens, en lien avec notre développement dans les pays où se trouvent nos gros clients (l’Inde, la Malaisie, le Brésil…).
L’institut revêt également une dimension sociétale qui consiste à transférer nos compétences spécifiques vers nos sous-traitant. Nous sommes présents sur certains bassins d’emploi, et c’est une façon d’aider les entreprises qui travaillent avec nous à se dégager d’une trop forte dépendance à notre égard.
Enfin, nous tenons également à diffuser une certaine culture technique dans l’ensemble du corps social de l’entreprise. Beaucoup de salariés, experts dans leur domaine, ignorent ce que nous réalisons.
Depuis quand cet institut est opérationnel ?
- Il a démarré le 16 octobre, avec une première grosse opération. Nous avons formé une promotion de 57 jeunes qui venaient d’obtenir leur diplôme ou leur qualification professionnelle. Nous les avons tous réunis à Lorient.
Pendant une semaine, nous les avons plongés dans l’environnement naval au sens large. Il s’agissait, d’une part, de les mettre tous ensemble, toutes catégories socio-professionnelles confondues (ingénieurs, techniciens ouvriers…) et, d’autre part, d’organiser des conférences, des visites, sur des sites ciblés, pour qu’ils voient ce qu’est un sous-marin, un système de combat, les aspects de sécurité et qu’ils rencontrent également des marins.
La seconde semaine, nous les avons répartis par métiers. Des seniors de l’entreprise leur ont apporté un approfondissement théorique sur les points qu’ils n’avaient pas pu voir en formation.
La 3e semaine, ils sont tous partis sur un site, autre que le leur, pour travailler avec une autre équipe, et découvrir une autre façon de travailler.
La quatrième semaine, ils repartent sur un nouveau site : en atelier pour certains et sur un navire de combat pour les autres, afin de vivre la vie de chantier.
Le dispositif accorde une place importante aux seniors. En quoi consiste leur rôle ?
- Nous souhaitons faire en sorte que nos seniors, qui ont une expérience de techniques assez sophistiquées, les transmettent aux plus jeunes. Une façon de répondre à la fois à la problématique de départ des seniors et à la difficulté que nous pouvons rencontrer, dans le secteur de l’industrie en général, à attirer les jeunes.
Cela rentre, notamment, dans le cadre de notre accord de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, signé le 23 juin dernier avec trois partenaires sociaux. Via cet accord, les seniors qui sont à un an du départ à la retraite peuvent choisir de former un jeune. Dans ce cas, ils sont dispensés de toute autre obligation.
Comment se passe cette formation ?
- Il s’agit d’une phase de matelotage ou de parrainage. Après être passés par l’institut des métiers, les jeunes retournent sur leur site. Mais les seniors les accompagnent pendant un an. Il n’y aura ni lien hiérarchique, ni de tutorat. Le senior sera quelqu’un que l’on vient voir en confiance, pour obtenir un éclaircissement et acquérir le goût d’apprendre. Cela donne une autre dimension à la fin de carrière et permet aux seniors de transférer ce qu’ils ont appris à un jeune.
Propos recueillis par Brice Ancelin
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Qu’est ce que cet institut des métiers ?
- Il s’agit de l’aboutissement d’un projet qui vise essentiellement à assurer le transfert des compétences au profit de DCNS. Nos métiers sont extrêmement pointus. Et les compétences pour concourir à la réalisation d’un navire de combat ne sont pas forcément sur le marché. Par exemple, au lycée technique, les apprentis n’apprennent pas certaines spécificités, comme la façon de monter une coque pour ne pas émettre de bruits rayonnants. On ne leur apprend pas ce qu’est un pont, comment on lit un plan en trois dimensions… Nous devons donc leur apporter ce complément d’informations pour qu’ils puissent progresser dans l’entreprise. D’où cette volonté d’internaliser le transfert de compétences.
Qui d’autre est concerné par cet institut ?
- L’institut vise également à développer et transférer les compétences liées au développement de nouvelles activités dans le domaine des énergies renouvelables, à dispenser des formations interculturelles à nos ingénieurs et techniciens, en lien avec notre développement dans les pays où se trouvent nos gros clients (l’Inde, la Malaisie, le Brésil…).
L’institut revêt également une dimension sociétale qui consiste à transférer nos compétences spécifiques vers nos sous-traitant. Nous sommes présents sur certains bassins d’emploi, et c’est une façon d’aider les entreprises qui travaillent avec nous à se dégager d’une trop forte dépendance à notre égard.
Enfin, nous tenons également à diffuser une certaine culture technique dans l’ensemble du corps social de l’entreprise. Beaucoup de salariés, experts dans leur domaine, ignorent ce que nous réalisons.
Depuis quand cet institut est opérationnel ?
- Il a démarré le 16 octobre, avec une première grosse opération. Nous avons formé une promotion de 57 jeunes qui venaient d’obtenir leur diplôme ou leur qualification professionnelle. Nous les avons tous réunis à Lorient.
Pendant une semaine, nous les avons plongés dans l’environnement naval au sens large. Il s’agissait, d’une part, de les mettre tous ensemble, toutes catégories socio-professionnelles confondues (ingénieurs, techniciens ouvriers…) et, d’autre part, d’organiser des conférences, des visites, sur des sites ciblés, pour qu’ils voient ce qu’est un sous-marin, un système de combat, les aspects de sécurité et qu’ils rencontrent également des marins.
La seconde semaine, nous les avons répartis par métiers. Des seniors de l’entreprise leur ont apporté un approfondissement théorique sur les points qu’ils n’avaient pas pu voir en formation.
La 3e semaine, ils sont tous partis sur un site, autre que le leur, pour travailler avec une autre équipe, et découvrir une autre façon de travailler.
La quatrième semaine, ils repartent sur un nouveau site : en atelier pour certains et sur un navire de combat pour les autres, afin de vivre la vie de chantier.
Le dispositif accorde une place importante aux seniors. En quoi consiste leur rôle ?
- Nous souhaitons faire en sorte que nos seniors, qui ont une expérience de techniques assez sophistiquées, les transmettent aux plus jeunes. Une façon de répondre à la fois à la problématique de départ des seniors et à la difficulté que nous pouvons rencontrer, dans le secteur de l’industrie en général, à attirer les jeunes.
Cela rentre, notamment, dans le cadre de notre accord de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, signé le 23 juin dernier avec trois partenaires sociaux. Via cet accord, les seniors qui sont à un an du départ à la retraite peuvent choisir de former un jeune. Dans ce cas, ils sont dispensés de toute autre obligation.
Comment se passe cette formation ?
- Il s’agit d’une phase de matelotage ou de parrainage. Après être passés par l’institut des métiers, les jeunes retournent sur leur site. Mais les seniors les accompagnent pendant un an. Il n’y aura ni lien hiérarchique, ni de tutorat. Le senior sera quelqu’un que l’on vient voir en confiance, pour obtenir un éclaircissement et acquérir le goût d’apprendre. Cela donne une autre dimension à la fin de carrière et permet aux seniors de transférer ce qu’ils ont appris à un jeune.
Propos recueillis par Brice Ancelin
Environ 400 personnes par an pourront bénéficier de cet institut. Elles sont prioritaires, sachant que DCNS ne réalise pas toutes ses formations par cet institut. Il y aura environ 50 enseignants réguliers, sans compter les parrains seniors que l’entreprise sollicitait au moment de cette interview. |
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