De la feuille d'évaluation au ROI de la formation. Par Michel Diaz

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Mieux évaluer la satisfaction des apprenants, en tirer un plan d'amélioration du dispositif de formation ; une question qui reste d'actualité même si elle semble parfois occultée par les débats sur le ROI…

Des générations de formateurs ont connu les affres de la feuille d'évaluation renseignée par les participants à la dernière minute… À quelle sauce serai-je mangé ? Exercice convenu, plus une habitude qu'autre chose, la "feuille d'éval’" garde pourtant toute sa pertinence.

 

D'abord le responsable formation aurait tort de se passer de l'avis des apprenants sur les prestations dont il a la charge. surtout si ce responsable exerce dans un organisme ou un centre de formation dont les revenus et emplois dépendent de la satisfaction des clients…

 

Ensuite cette évaluation est parfaitement compatible avec l'évaluation plus sophistiquée des connaissances acquises à chaud, de l'application de celles-ci plus tard en situation de travail, et encore plus tard l'évaluation de leur impact sur la performance, voire l'évaluation du ROI de la formation (monétisation des gains de performance)… (On aura reconnu les 4+1 niveaux du modèle de Kirkpatrick-Philips).


De nouveaux outils

Au reste, la traditionnelle feuille d'évaluation est une pratique bien ancrée, dans 93 % des entreprises françaises selon une récente étude de Formaeva. Des entreprises qui sont toutefois loin d'en tirer tout le parti : renseignée à la main, la feuille d'évaluation finit le plus souvent dans une armoire sans avoir été lue…

 

Il est possible d'améliorer ce dispositif d'évaluation, grâce à l'usage des nouveaux outils de conception et de diffusion des questionnaires : outil auteur, plateforme LMS, voire plateforme tierce, achetée ou "on demand"… Une technologie qui permet aussi d'analyser les réponses et d'en tirer des plans d'action débouchant sur l'amélioration continue du dispositif de formation… C'est déjà un bel objectif !


Avancer niveau par niveau

Professionnaliser, donc, ce premier niveau d'évaluation, puis grimper un à un, progressivement, les barreaux de l'échelle de Kirkpatrick… Car il s'agit in fine d'évaluer l'impact des projets de formation à fort enjeu sur la performance de l'entreprise.

 

Sinon, au moins, d'évaluer les connaissances acquises par des collaborateurs toujours plus soumis à la pression réglementaire régnant dans un nombre croissant d'activités !

 

A propos de l’auteur :

Michel Diaz est Directeur associé de Féfaur (www.fefaur.com), premier cabinet d'études et de conseil e-learning indépendant sur le marché français et l'un des leaders européens, au sein duquel il conseille et accompagne les grandes entreprises et organisations dans leur stratégie et gouvernance e-learning et formation mixte. Conférencier recherché, il intervient et publie régulièrement en France et à l'étranger.

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