Des formations variées pour la RSE

Share |

En matière de RSE, il existe sans doute autant de formations qu’il existe de conceptions de la notion. Du développement durable aux questions d’employabilité, en passant par les questions de santé au travail, retour sur les formations du moment.

Un marché à géographie variable. Voilà comment peut se résumer le marché de la formation lié à la RSE. Si on le prend dans son sens le plus restrictif (le développement durable), « les demandes sons plutôt en légère baisse, à l’image du marché de la formation en général », constate François-Xavier Py, consultant formateur en développement durable et directeur du pôle France Nord de CSP Formation.  Il reprend : « A l’inverse, si on le prend dans son sens le plus large (risques psychosociaux (RPS), qualité de vie au travail, questions de stress au travail, etc.) elle est même plutôt tiré vers le haut. » Même si pour François-Xavier Py, les questions de qualité de vie au travail relèvent plus du développement personnel. Gilda Jantzen, formatrice chez Demos, entend le concept de RSE dans son acception la plus large. Elle explique : « Les entreprises approchent souvent la RSE par brique, sur la diversité, les seniors, la GPEC, la formation et l’employabilité, etc. »
Les deux intervenants relèvent un double effet de la crise depuis 2009. Une baisse des demandes de formation de sensibilisation, souvent prises dans le cadre du DIF, pour François-Xavier Py. Parallèlement, Gilda Jantzen constate que « la crise a révélé la problématique du manager et de sa responsabilité sur ces sujets ».

Manager, RH et salariés

Managers et RH sont ainsi les premières populations visées, en particulier pour des cycles certifiants ou diplômant. « Nous allons alors balayer tous les organismes de référence en matière de RSE (ONU, OIT…), les normes et labels (ISO, afnor…), et ensuite étudier les conséquences sur le management en regardant ces textes et ces normes, explique Gilda Jantzen. Nous allons souvent entrer par le droit du travail et les baromètres sociaux. Sans oublier les questions d’emploi et de formation et les négociations sociales et collectives. »
Autre organisme, autre approche. Chez CSP, cette dernière se veut plus axée sur la pédagogie et la sensibilisation. « Le plus souvent, nous nous adressons à toutes les parties prenantes d’un projet (achat, communication interne, logistique…), note François-Xavier Py.  Nous les sensibilisons aux diverses notions liées, par exemple, à un projet d’éco conception et leur expliquons comment ils peuvent y contribuer. »

Une approche blended learning

Des formations qui peuvent donc aller, selon la formule, de 2h30 à un ou deux jours pour les modules sur étagère ou les approches par brique, jusqu’à une trentaine de jours en présentiel pour une formation diplômante continue de type master. Pour la formatrice de chez Demos, le e-learning permet de travailler sur les savoirs pour attaquer directement le présentiel sur des cas pratiques. Chez CSP, l’approche est inverse : du présentiel avec des cas pratiques, des jeux et, après la formation, quelques touches de e-learning – du rich learning selon l’appellation de CSP – pour relancer. « Nous proposons quelques questions, quelques quizz ou le geste de la semaine, explique François-Xavier Py. Juste quelques minutes pour garder les choses en tête, faire suivre dans les équipes, etc. »

Brice Ancelin

à lire également

Dans la même rubrique

RECHERCHER UNE FORMATION

AEC logo


Recherche guidée thématique

Recherche par thème :