Des organismes de formation dynamiques

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La dernière publication « Analyses », émise par la Dares au cours du mois d’octobre 2012, revient sur le marché des prestataires de formation continue en 2010. Un secteur plutôt dynamique qui affichait alors une progression de près de 10 %.

« En 2010, 55 300 prestataires de formation continue à titre principal ou secondaire, ont réalisé un chiffre d’affaires (CA) de près de 13 milliards d’euros », commencent les auteurs de l’étude.  Soit une progression de 9,9 %. Côté organismes de formation exerçant cette activité à titre principale, la croissance est même de 10,3 %, pour un CA de 7,9 milliards d’euros. Soit 16 730 prestataires qui réalisent 62 % du CA et des heures-stagiaires et qui forment 54 % des stagiaires. Un chiffre d’affaires réalisé pour plus d’un tiers (38 %) en Ile-de-France.
A l’exception des formateurs individuels, le secteur privé de la formation continue progresse. « Les prestataires privés à but lucratif, les plus nombreux dans l’ensemble du secteur privé de la formation sont aussi les plus dynamiques en 2010 », soulignent les auteurs. Si le bilan des organismes privés à but non lucratif (associations, syndicats, fondations…) est positif, il reste moins dynamique que les premiers. Les organismes publics et parapublics affichent une croissance de ressources de 16 %.

Entreprises : premiers acheteurs

Côté acheteurs de formation, « les entreprises représentent 55 % des recettes des organismes », selon l’étude, dont 17 % transitent par les Organismes paritaires collecteurs agréés (Opca). Le deuxième contributeur est représenté par les administrations publiques, non pas en tant qu’employeur (6 %), mais pour la formation des autres publics (20 %), à commencer par les demandeurs d’emploi. Principaux bénéficiaires de ce deuxième contributeur ? « Les organismes à but non lucratif (40 % de la dépense), (…) l’Education nationale, les Greta (13 %) et l’Afpa (12 %) », répondent les auteurs.
Les salariés, quant à eux, demeurent les premiers bénéficiaires des actions de formation (69 %), majoritairement via les organismes privés à but lucratifs (60 %) et, dans un second temps, via les organismes à but non lucratif (20 %). Suivent les demandeurs d’emploi (12 % des stagiaires), premiers bénéficiaires des financements publics en la matière, et formés en grande partie par les organismes privés à but non lucratif (42 %) et lucratifs (36 %). Les particuliers ferment la marche (5 %) et sont formés à parts quasi égales entre le secteur privé, les organismes publics et parapublics.

Des formations plus courtes

Si la durée des stages des demandeurs d’emploi augmente (4,5 %), celle des salariés baisse, significativement (-10,2 %). Si bien que le temps moyen d’une formation s’élève à 54 heures, contre 57 heures en 2009 et 71 heures en 2000. Un phénomène qui s’explique notamment par le changement d’orientation sur les formations suivies. Les formations générales sont délaissées, au bénéfice des formations aux spécialités des services. Des formations en moyenne plus courtes (47 heures). « En 2010, les 10 spécialités de formation les plus dispensées cumulent près de 60 % des stagiaires et plus de la moitié des heures-stagiaires, commentent les auteurs. (…) Dans le trio de tête des spécialités formant le plus de stagiaires, les formations à la sécurité des biens et des personnes (hygiène et sécurité) sont toujours en tête, suivies (…) par la santé et celles concernant le développement des capacités d’orientation, d’insertion sociale et professionnelle. »

Brice Ancelin

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