Du choix des bons projets e-learning… Par Michel Diaz

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La question du choix de projets de formation pouvant faire l’objet d’un traitement du type e-learning se pose aux entreprises qui débutent dans la formation à distance, comme à celles qui possèdent déjà une bonne expérience.

On ne démarre pas dans le e-learning de façon "théorique", pour profiter d’avantages qui le seraient tout autant. C’est pourtant ce que l’on peut encore parfois constater, notamment à travers l’acquisition d’un outil auteur ou d’une plateforme non immédiatement justifiée par des projets bien identifiés. Comme si les leçons des années 2000 n’avaient pas été entendues.

Il n’y a pas de stratégie e-learning réussie qui ne s’appuie sur le repérage d’un ou plusieurs projets de formation susceptibles de démontrer pratiquement la valeur du e-learning. Dès lors, la question se pose des projets de formation éligibles au e-learning. Par quoi commencer ? Comment décider des projets qui offrent la meilleure probabilité de réussite / preuve que le e-learning répond à une demande spécifique, de façon efficiente et optimisée, que la formation présentielle ne parvient pas à servir ?

 

Le département formation peut défricher deux pistes

 

La première : la refonte d’une partie de son catalogue des stages utilisé dans la cadre du plan de formation. On choisit quelques stages dont on procède au reengineering : la formation présentielle devient mixte (blended learning), une partie des contenus étant délivrés dans le cadre d’une autoformation à partir de ressources en ligne, avant et après le présentiel. Le(s) but(s) : réduire la durée du stage, introduire l’autoformation dans l’entreprise, faire accepter le nouveau en l’associant à l’ancien, tester la capacité des salariés, managers, formateurs à utiliser ces nouveaux dispositifs. Le choix des stages à refondre dépend du contexte ; par exemple un département formation préfèrera concentrer son effort sur quelques uns des stages les plus demandés ; un autre se fera prudent en introduisant le e-learning su une problématique de formation périphérique.

La deuxième piste sera celle d’un projet de formation non nécessairement prévu au plan, induit par exemple par une nouvelle réglementation à laquelle les salariés de l’entreprise devront se conformer. Partant en quelque sorte d’une page blanche, le département formation disposera d’une marge de manœuvre supérieure. En particulier - au contraire de la refonte d’un stage existant qui devra souvent s’appuyer sur un catalogue extérieur de modules e-learning sur étagère - le nouveau projet permettra d’expérimenter une demande sur mesure mettant en œuvre ou non du présentiel et, dans tous les cas, des modules e-learning sur mesure dont la réalisation, confiée ou non à un sous-traitant, constitue l’un des savoir-faire e-learning les plus délicats à acquérir et maintenir.


Peser les critères de choix

Qu’il s’agisse cependant de formation générique ou sur mesure, les critères de choix devront être soigneusement pesés. Probabilité élevée de réussite, équation économique (nombre d’apprenants, investissement, etc.), visibilité auprès du top management… Mieux vaut se doter d’un outil d’aide à la décision pour hiérarchiser les projets éligibles et taper aussi juste que possible. Un outil qui sera aussi utilisé dans les entreprises disposant d’une bonne expérience dans le e-learning. Car la question du choix se posera devant tout nouveau projet !

 

A propos de l’auteur :

Michel Diaz est Directeur associé de Féfaur (www.fefaur.com), premier cabinet d'études et de conseil e-learning indépendant sur le marché français et l'un des leaders européens, au sein duquel il conseille et accompagne les grandes entreprises et organisations dans leur stratégie et gouvernance e-learning et formation mixte. Conférencier recherché, il intervient et publie régulièrement en France et à l'étranger.

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