En matière de formation, les années se suivent et se ressemblent. Ainsi, pour sa 3ème édition, l'enquête menée par l'Observatoire Cegos - en juin 2008 - vient confirmer les résultats obtenus un an auparavant. Il semblerait même que le e-learning fasse mieux que l'année passée. Ainsi, non seulement le e-learning et les formations mixtes (e-learning plus présentiel) plaisent, mais ce taux de satisfaction augmente de 10 points entre 2007 et 2008 pour le e-learning et de 12 points pour le "blended".
L'enquête, menée auprès de 902 salariés issus d'entreprises de plus de 1 000 salariés, met également en lumière les motivations de ces individus. Sur ce point, « la hiérarchie des raisons reste identique entre 2007 et 2008 », notent les auteurs du document. Il s'agit, en premier lieu, de s'adapter aux évolutions de son poste de travail (66 %), d'évoluer au sein de l'entreprise (55 %) et d'avoir la possibilité d'améliorer ses revenus (53 %).
La formation par le ludique
Pour les formations réalisées en salle avec un formateur, pas moins de 96 % des répondants se déclarent satisfaits ou très satisfaits. Première source de satisfaction : "La compétence du formateur sur le contenu technique" (62 %), suivie de "La qualité d'animation du formateur" (33 %) et de "La pédagogie de la formation" (26 %).
Par ailleurs, cause ou conséquence du récent développement des "serious games", si les candidats accueillent très favorablement les simulations (55 %), les jeux pédagogiques (13 %) remplissent désormais les critères de satisfaction. Dans le même ordre d'idée, les outils du Web 2.0 entrent à petits pas dans la formation. Les Wikis (10 %) et les forums (10 %) font leur apparition de façon légèrement plus significative. A un autre niveau, les blogs (5 %), le téléphone mobile (4 %) et les podcasts (4 %) sont également évoqués par les salariés. Des développements à suivre dans les prochaines années, voire les prochains mois.
Des inégalités d'accès
Seulement, au même titre qu'en 2007, tous les salariés n'ont pas le même accès à la formation et, en particulier, au e-learning. Ainsi, le profil-type du salarié formé via le e-learning serait indifféremment un homme ou une femme, de moins de 35 ans (36 %), voire entre 35 et 44 ans (35 %), commercial (58 %), cadre d'entreprise ou ingénieur (56 %) dans une entreprise de plus de 5 000 salariés. Pour le secteur d'activité, arrivent en tête les banques et assurances (60 %), ainsi que l'informatique et les télécoms (50 %). Venant confirmer ces chiffres, les auteurs de l'étude constatent que « la formation en ligne fait un bond de 9 points chez les cadres (56 % d'utilisateurs) et de 15 points chez les commerciaux (58 % d'utilisateurs) ».
De tels résultats posent la question de l'accès à la formation pour les seniors, les bas niveaux de qualification et les salariés des PME. Un début de réponse est apporté par les auteurs du document pour qui « la montée en puissance du Standard http://www.cegos.frformations non personnalisées au contexte de l'entreprise] va permettre à des entreprises de taille moyenne d'accéder au e-learning ». Mais la question de l'accès pour les petites entreprises, les seniors et les bas niveaux de qualification reste entière.
Brice Ancelin
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