Favoriser la reconversion grâce au contrat de professionnalisation

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Pour les demandeurs d'emploi ou les salariés précaires, le contrat de professionnalisation constitue une formidable opportunité de reconversion professionnelle comme l’explique Claire Khecha, directrice branches et grands comptes chez Opcalia. Comment fonctionne le contrat de professionnalisation ? - Il s’agit d’un contrat de travail assorti d'une obligation de formation et d'un certain nombre de conditions. Il s'adresse aux jeunes de moins de 26 ans, ainsi qu’aux demandeurs d'emploi de plus de 26 ans. Les fonctionnaires de l'Etat et des collectivités territoriales ne peuvent pas en bénéficier. Il peut être signé en CDD ou en CDI et doit avoir en toile de fond un objectif de qualification professionnelle. Le contrat de professionnalisation dure entre six mois et un an, mais pour certains diplômes d'Etat comme les BTS, il peut s'étaler sur deux ans après dérogation. La période de formation représente entre 15 et 25 % de la durée du contrat, soit en moyenne une semaine de cours par mois. La rémunération dépend de l'âge et de la qualification visée. Elle va de 55 % à 85 % du SMIC. Quels diplômes peut-on préparer en contrat de professionnalisation ? - Tous les diplômes et titres délivrés par l'État et les autorités de tutelle qui figurent dans le répertoire national des certifications professionnelles. Sont également concernés l’ensemble des certificats de qualification professionnelle mis en œuvre dans les branches et toutes les qualifications qui sont reconnues à travers les conventions collectives de branche. Il ne peut donc en aucun cas s’agir d’une formation spécifique à une société.

Quel est l'intérêt d’un tel dispositif pour une entreprise ? - Avec le contrat de professionnalisation, elle fait d'une pierre deux coups : pendant que le salarié se forme, elle peut se préparer à l'intégrer durablement. Autre avantage : les actions de formation sont financées par les OPCA au titre des fonds mutualisés de la professionnalisation. Le financement comprend les frais pédagogiques, les rémunérations, les cotisations et contributions sociales légales et conventionnelles, ainsi que les frais de transport. L’entreprise bénéficie en outre de réductions de charges dans le cadre du dispositif Fillon sur les bas salaires. Des aides additionnelles sont également versées par l'Agefiph lorsque l'embauche concerne un travailleur handicapé. L'entreprise peut enfin mettre en œuvre le tutorat qui favorise une intégration réussie. Et pour le salarié ? - L'intérêt est clair puisqu'il dispose à la fois d'un emploi et d'une formation avec une qualification au bout. La formule est idéale dès lors que l’on veut se reconvertir professionnellement. Si le salarié est recruté en CDI, il bénéficie de tous les avantages liés à ce type de contrat. S’il est en CDD, il peut revendiquer une réelle expérience professionnelle en entreprise à l'issue de sa formation. Propos recueillis par Yves Rivoal


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