Pouvez-vous nous présenter l’initiative récompensée par les Trophées du DIF ?

Nous avons travaillé sur la mise en place du PCIE (Passeport de compétences informatiques européen). Il s’agit d’un standard international de certification des compétences en informatique, reconnu dans 148 pays. L’idée était de faire progresser notre personnel administratif en lui faisant réaliser une sorte de bilan de compétences sur la partie bureautique. Ce qui permet ensuite de trouver la formation la mieux adaptée pour l’aider à se développer. Il s’agit de la partie visible de notre action.
Mais d’un point de vue interne, cette récompense fait suite à la refonte de notre stratégie RH. Et cela montre que la DRH a su opérer une remise en cause et évoluer. Il faut bien comprendre que notre politique formation prend place dans une politique RH plus globale. Lorsque nous avons créé la direction des ressources humaines, nous avons aussi créé une direction du management et du climat social avec l’ambition de devenir une "Great place to work". Nous avons donc redéfini notre politique RH, dont la politique formation fait partie. Et elle représente aussi un axe pour travailler sur les questions de stress, de management etc.

D’un point de vue plus global, en quoi consiste votre politique DIF ?

En termes de chiffres, en 2010, nous avons accepté 130 des 137 demandes opérées. Ce qui représente une évolution de 150 %. Pour le premier trimestre 2011, nous sommes à 62 demandes acceptées sur 68.
Nous avons mis en place un programme de communication autour du DIF avec un guide du DIF sur l’intranet, accessible à tous les salariés, et un catalogue DIF. Nous encourageons toutes les formations qui permettent d’augmenter l’employabilité des salariés. Sur ce point, en tant que société d’expertise, nous avons développé nos propres outils, mais nous devons nous assurer que nos salariés soient opérationnels sur des outils plus généralistes. Le critère majeur d’acceptation d’une demande de DIF réside dans le fait que la formation corresponde à la fois aux besoins de l’entreprise et au renforcement de l’employabilité des salariés.

Vous avez également travaillé sur la VAE ces dernières années, où en êtes-vous ?

Sur la VAE, nous avons mené un programme collectif de préparation à la VAE. Mais ce n’est pas le dispositif le plus évident à faire vivre et, surtout, à faire aboutir. Il faut faire attention à ne pas aller trop loin dans l’ambition de générer des équivalences. Nous nous apercevons que sur ce dispositif, il est plus aisé de réaliser une VAE avec des personnes qui ont déjà un certain niveau de diplôme, de type BTS, par exemple.

Quel est l’enjeu de la formation pour une société comme BCA Expertise ?

Nous sommes une société de services. Si les salariés ne sont pas formés, ça ne marche pas. Avec 7,8 % de notre masse salariale consacrés au budget formation, nous essayons d’adapter nos dispositifs de formation à nos différents publics. Nous accueillons 60 à 70 stagiaires experts par an en contrat de professionnalisation en CDI. Nous leur apportons tous les outils pour réussir leur diplôme, ainsi que des formations plus spécifiques sur leur travail au quotidien dans notre entreprise. Nous menons également des formations pour nos experts techniques, avec des cursus pour les spécialistes, ainsi que des formations dédiées aux managers (gestion des conflits, gestion des temps et des activités etc.).
Nous avons aussi lancé un cursus de formation ingénieur en partenariat avec le CNAM voilà 3 ans. L’objectif est de faire monter en compétences un vivier de hauts potentiels dans l’entreprise. Les salariés qui suivent cette formation peuvent travailler à 4/5^e, tout en touchant la totalité de leur salaire.
Enfin, pour notre population de seniors, dans le cadre du plan senior, nous mettons en place un accompagnement avec de la formation pour les développer sur des actions de tutorat par exemple.

Vos ambitions pour l’avenir ?

Nous comptons remettre en place un nouveau SIRH pour 2012 qui nous permettra d’aller plus loin dans la GPEC. Il y a beaucoup de choses que l’on pourra faire différemment.

Propos recueillis par Brice Ancelin

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