IT, formation et création de valeur

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Les compétences de haut niveau dans le domaine de l’informatique et des nouvelles technologies sont toujours aussi rares. Retour sur un dispositif de formation mis en œuvre en septembre dernier par Venedim Storage, filiale de Venedim, pour pallier cette difficulté, avec Dominique Franceschi, directeur de la filiale Venedim Storage.

Dans quel contexte évoluez-vous ?

Nous sommes une SSII. Notre finalité est de mettre à disposition des profils en adéquation avec les besoins de nos clients. Notre activité concerne toute la partie IT sur les serveurs, les logiciels, les progiciels et toute une partie sur le stockage et la sauvegarde de données. Je dirige la filiale Venedim Storage, spécialisée sur le stockage et la sauvegarde de données. Un sujet qui devient de plus en plus important. A titre d’exemple, lorsqu’un avionneur met un avion en circulation, toutes les pièces de l’avion sont marquées et référencées. Tout cela, c’est de la donnée pure qu’il faut stocker et consulter.

Quelles difficultés rencontrez-vous en termes de compétences ?

Le marché propose très peu de profils compétents dans ce domaine. Nous manquons de profils qualifiés, certifiés et compétents de haut niveau, comme l’exige ce secteur. A partir de ce constat, je me suis donc demandé comment créer de la valeur. De notre côté, nous recrutons des ingénieurs sortis de l’école avec un bon  niveau en systèmes d’exploitation, de bonnes connaissances d’anglais – ce qui est également assez rare sur nos diplômés – et une première expérience du stockage. Ensuite, nous les formons chez les constructeurs avec qui nous travaillons et avec qui nous avons des accords de partenariat.

Comment se déroule cette formation ?

Le cursus commence donc par un mois de formation chez le constructeur. Il s’agit déjà d’un niveau de formation assez élevé. Nos jeunes diplômés suivent exactement trois semaines de formation sur place et deux semaines en e-learning, avec des certifications à la clé.
Mais cela n’est pas suffisant. La formation n’est pas une fin en soit. Pour qu’ils acquièrent un certain nombre de compétences, de l’expérience et de l’expertise, nous les faisons travailler en production sur des systèmes d’information. Autrement dit, après le mois de formation chez le constructeur, nous les plaçons 3 mois en "shadow". C’est-à-dire qu’ils sont accompagnés par des experts qui leur apprennent le métier de production, pour qu’ils puissent être opérationnels et à l'aise sur les technologies du stockage. Après ces quatre mois de formation, nous pouvons commencer à les envoyer chez nos clients.

Comment mesurez vous la valeur ajoutée ou le retour sur investissement de cette formation ?

Outre la certification, nous faisons un suivi draconien de nos collaborateurs pour ne pas qu’ils s’enferment dans un niveau de compétence. Nous faisons un point tous les 3 mois, pour constater leur montée en compétences et voir si nous pouvons les passer vers un niveau supérieur.
Par ailleurs, entre la formation, l’intercontrat et le shadow, notre dispositif de montée en compétences représente un certain investissement, c’est pourquoi nos jeunes diplômés sont liés contractuellement avec nous pour trois ans.
Le dispositif est encore récent. Fin janvier, nous aurons un vrai retour sur le dispositif et nous mènerons à terme un bilan global pour voir comment l’améliorer.

Propos recueillis par Brice Ancelin

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