L’adaptation culturelle des sessions de formation professionnelle dans l’entreprise internationale. Par Dan Aldulescu

Share |

La formation professionnelle des employés est une préoccupation majeure des entreprises dont les activités se déroulent dans différents pays du monde. Tous les employés, où qu’ils soient basés, doivent arriver à un niveau similaire de performance qui ne peut être acquis que par des sessions de formation en entreprise. Les performances au travail peuvent varier beaucoup à cause d’éléments locaux spécifiques à chaque zone géographique comme le système éducatif, le comportement ou les particularités culturelles qui déterminent des perceptions différentes de la réalité.

Pour arriver à un niveau uniforme de la performance des employés,  il faut planifier une stratégie qui démarre dés que le candidat vient à son entretien d’embauche. Les habilités de bon psychologue du responsable RH deviennent alors essentielles : il doit découvrir si le candidat a la capacité de s’adapter à un environnement de travail multiculturel, s’il est capable et motivé pour apprendre de nouvelles choses ou s’il est capable et ouvert à un développement professionnel qui lui permettra d’atteindre le niveau de performance imposé par les standards de qualité de son employeur. Aussi, avant de signer son contrat, le candidat doit-il prouver qu’il est prêt à faire face à des perceptions, des idées et des méthodes qui peuvent parfois être différentes de ses propres visions.

Tenir compte des stéréotypes

S’agissant des stéréotypes à surmonter, on peut citer, par exemple l’idée que les italiens et les espagnols sont plus communicatifs, qu’ils ont tendance à introduire dans leurs conversations professionnelles des éléments informels et personnels alors que les allemands n’exposent jamais d’aspects de la sphère privée au bureau. D’autres stéréotypes peuvent aussi entrer dans la catégorie de la religion. Pour un chrétien, il peut sembler bizarre que dans les pays de l’Islam le vendredi est un jour de repos et que les gens ont l’habitude d’aller à la mosquée pour prier. En tant que formateur, il faut être au courant de ces particularités culturelles des employés pour mettre au point une approche spécifique et faire le cours de la façon la plus compréhensible possible pour la cible.

S’agissant de la formation professionnelle interculturelle, une barrière importante à surmonter est celle de la langue. Le partage d’informations et le transfert de compétences du formateur au formé, quand les deux ne parlent pas la même langue est une pratique habituelle dans les entreprises multinationales, mais qui peut devenir une tache difficile. Cependant, il y a quelques points importants à prendre en compte, par les deux parties impliquées, pour que le processus se déroule efficacement, comme le fait d’apprendre dès le début les termes spécifiques au type de travail et à l’entreprise dans la langue étrangère par exemple.

Des spécificités culturelles

Les cours de formation en langue étrangère peuvent présenter beaucoup de points faibles. Certaines idées peuvent perdre de leur sens et l’élève peut manquer des points essentiels, utiles pour son travail. Cela arrive quand le formateur n’arrive pas à adapter son discours  aux spécificités culturelles de ses cibles. Par exemple, les coréens ou les chinois peuvent avoir du mal à comprendre des exemples tirés de la culture américaine, et peuvent même leur donner d’autres significations, ce qui mènerait à une mauvaise interprétation de l’idée de départ.

Un autre point faible de la formation en langue étrangère peut tenir dans le fait que la langue du cours n’est pas utilisée dans le travail. Par exemple, si le formé français reçoit des cours sur les techniques de vente en anglais, dans  la plupart des cas, il aura du mal à faire le transfert des idées quand il devra les appliquer dans sa langue. 

La formation professionnelle en langue étrangère peut devenir efficace si les participants au cours ont un bon niveau de compréhension de la langue. S’il existe  des différences majeures de niveau entre les participants, la démarche d’apprentissage peut devenir assez difficile pour le formateur. Il doit consacrer plus de temps pour expliquer les termes utilisés, ce qui peut devenir ennuyant pour ceux qui ont une meilleure maîtrise de la langue. Dans ce cas, il est recommandé d’utiliser un support de cours dans la langue des participants.

Enfin, le succès ou l’échec d’une session de formation professionnelle en langue étrangère est déterminé par la capacité du formateur à adapter son discours, son support et ses exemples aux spécificités culturelles de ses cibles, de telle sort qu’ils puissent acquérir les connaissances et les compétences professionnelles nécessaires pour arriver au niveau de performance imposé par l’entreprise.

A propos de l'auteur :

Dan Aldulescu est chargé marketing chez Lingo24, agence de traduction, présente aujourd’hui sur quatre continents.

à lire également

Dans la même rubrique

RECHERCHER UNE FORMATION

AEC logo


Recherche guidée thématique

Recherche par thème :