L'engouement croissant des entreprises pour les formations en audiovisuel

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La large accessibilité des outils vidéo et le développement du multimédia sur le Web amènent les entreprises à s’intéresser de plus en plus à la vidéo. Mais pour une utilisation professionnelle, la vidéo demande un certain nombre de prérequis. Retour sur la question.

« Les entreprises s’intéressent de plus en plus à l’audiovisuel », lance Bernard Lecherbonnier, formateur du tout nouveau produit "Concevoir et mettre en œuvre un projet audiovisuel d’entreprise" chez Demos. Même son de cloche auprès du CFPJ, dont le directeur général adjoint de la formation continue, Agostino Pantanella, ajoute : « Le développement du numérique et du multimédia implique une connaissance qui va au-delà de l’écriture Web, via la maîtrise de la radio et de la vidéo. » Un intérêt croissant  qui se traduit par le lancement récent de CFPJ l’agence, dédiée à « travailler toute l’approche éditoriale web avec la réalisation d’outils vidéo clé en main », note Agostino Pantanella.
Les profils concernés par ces formations ? Majoritairement les directeurs de communication, les responsables de services avec un mission de communication ou les chargés de communication. « Des personnes qui connaissent bien le print, sensibles au produit internet, mais dépourvues de références techniques et d’ordre financier du produit audiovisuel », commente Bernard Lecherbonnier.

Juridique, financier et technique

Pour pallier ces carences, la formation proposée par Demos s’organise sur deux jours, celles du CFPJ vont de deux à cinq jours. Des formations plutôt courtes avec un gros volet théorique chez Demos. « Il s’agit de comprendre comment je passe commande d’un produit audiovisuel à une agence ou un freelance, explique Bernard Lecherbonnier. Il s’agit à la fois de diriger le prestataire et de reporter à sa direction. Il y a également tout un volet juridique sur le droit à l’image, le droit d’auteur, le niveau de salaire… La partie technique, elle, consiste notamment à visiter des entreprises qui font ce type de produits pour comprendre le fonctionnement des logiciels et des outils utilisés pour identifier les erreurs à éviter. » Agostino Pantanella ajoute : « Nous travaillons tout l’aspect économique sur la faisabilité du produit, pour décider de faire en interne ou d’externaliser la production. Nous travaillons également beaucoup sur l’approche journalistique du traitement de l’information : comment bien se servir de la caméra pour avoir un plan journalistique, comment je présente une information… En résumé : donner envie d’appliquer les techniques journalistiques pour avoir quelque chose de très institutionnel, avec un message à faire passer. »

Passer commande au juste prix

Des formations dont le travail en présentiel demeure indispensable, selon nos intervenants, mais qui reconnaissent que certaines choses pourraient se faire à distance. « Nous utilisons le e-learning pour le suivi post-formation, les compléments d’information », précise Agostino Pantanella. Côté retour sur investissement, si les organismes de formation n’ont qu’une obligation de moyens, il n’en reste pas moins certains indicateurs explicites. « Généralement, les stagiaires qui assistent à cette formation ont tous eu une expérience à peu près malheureuse, affirme Bernard Lecherbonnier. Ils apprennent donc les précautions à mettre en œuvre, tant sur le plan juridique que financier. La bonne maîtrise du langage, des devis, des différents processus de fabrication leur permet de passer une commande au juste prix et d’effectuer les contrôles de rigueur à chaque étape du projet. »

Brice Ancelin

Crédits photo : Fotolia.com

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