La mairie de Cannes déroule le tapis rouge au DIF

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La mairie de Cannes vient de mettre en place pour ses 2 800 agents un ambitieux dispositif portant sur le DIF (Droit individuel à la formation). Ce programme a pu être mené à bien… sans augmentation substantielle des crédits affectés à la formation. Comment ? Les réponses dans ce témoignage. « Plutôt que d'avoir à subir les modifications instaurées par la loi du 19 février 2007, qui retient le principe de la mise en place du DIF dans la fonction publique, nous avons décidé de mener ce dossier de manière active ». Jean-Louis Biard, DRH de la ville de Cannes, fixe d’entrée de jeu la méthode : « Nous avons donc invité les partenaires sociaux autour de la table pour adapter au contexte des collectivités locales un texte qui n'était au départ qu'une transcription de ce qui existait dans le privé ».
Il ressort de la négociation que le DIF doit être considéré comme une opportunité de développer le volet formation, en prenant en compte non plus seulement les demandes visant à améliorer le potentiel des agents au travers leur métier, mais aussi les demandes individuelles des agents qui souhaitent faire évoluer leur carrière. « A partir du moment où des agents nous présentent un plan d’évolution professionnelle qui correspond à une orientation de la municipalité, il est intéressant de connaitre et d’évaluer de façon prospective les ressources humaines de la collectivité. Il s’agit d’un excellent levier pour redéployer les moyens sans avoir à recruter », se félicite Jean-Louis Biard Valider le projet professionnel de l'agent

Pour faciliter les départs en formation, la mairie identifie des stages « diffables » à l'intérieur de son plan de formation. « Nous avons décidé que le DIF s'effectuerait sur le temps de travail, une décision que les syndicats ont salué de manière unanime », note Jean-Louis Biard, « Nous avons enfin ouvert la possibilité de cumuler le DIF sur cinq ans et de l'anticiper. » Cette stratégie ambitieuse a été mise en place sans augmentation substantielle de l'enveloppe financière affectée à la formation. « Lors de la préparation du budget 2008, nous avons simplement réservé une part de crédit au DIF en prenant un peu sur notre enveloppe et en obtenant une petite augmentation de nos crédits », explique Jean-Louis Biard.
Présenté aux comités techniques paritaires lors du premier semestre 2008, le dispositif a fait depuis l'objet d'une imposante campagne de communication. « Pour être sûr de toucher tout le monde, nous avons envoyé à chaque agent une note d'information avec la fiche de paye », note Jean-Louis Biard, « Nous avons également publié des articles dans notre journal interne et sur l'intranet municipal : les agents peuvent y trouver tout ce qu'il faut savoir sur le sujet, même les imprimés de demande de DIF à télécharger. » Résultats : après une phase de questionnement, les premières demandes de DIF arrivent à la DRH. « Il est encore trop tôt pour savoir quelle ampleur prendra le phénomène sur une année complète. Mais sur ce que je constate depuis le mois de septembre, je pense que les agents vont rapidement s'approprier le dispositif », conclut Jean-Louis Biard. Yves Rivoal
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