Les années se suivent et se ressemblent pour la France en matière de langues… L’enquête diffusée par Education First pointe en effet notre pays en 37^e position sur 70 pays étudiés pour sa maîtrise de l’anglais. L’Hexagone se classe par ailleurs 24^e sur 27 en Europe, au coude à coude avec l’Ukraine et la Russie, bien loin évidemment de nos voisins scandinaves. Et l’étude de pointer les manques de notre pays en même temps que de nos voisins italiens et espagnols. « Trois des quatre plus grands pays non-anglophones en Europe se situent bien en dessous des moyennes européennes. Si l’Espagne et l’Italie ont montré quelques signes d’amélioration au cours des huit dernières années, la France reste faible. (…) ses niveaux de compétences en anglais sont comparables à ceux des pays à la périphérie de l’Europe. Que ce soit en raison d’une aversion culturelle envers l’anglais ou de son incapacité à réformer son système éducatif, la France suit une trajectoire différente de celle de ses voisins. »

Selon Babbel, spécialiste de l’apprentissage des langues en ligne, dont une enquête a été publiée fin octobre, les salariés français ont pourtant conscience de l’importance des langues pour booster une carrière…

D’après l’enquête, 57% de la population active estime en effet qu’apprendre une langue peut améliorer les opportunités de carrière. Aujourd’hui, on apprend une langue tout d’abord pour pouvoir saisir une opportunité professionnelle, valider un acquis personnel source de progrès dans l’entreprise et bien sûr lorsque son entreprise vient de décrocher un contrat à l’international et qu’il vous faudra traiter avec ce nouveau partenaire.  

Babbel qui a enquêté auprès de 6500 utilisateurs français a également mis en évidence d’importantes disparités en fonction des âges. La jeune génération prend ainsi très au sérieux la question des langues, 91% des étudiants considérant qu’apprendre une langue améliore leurs chances d’évoluer dans leur carrière.

Mais si l’anglais arrive en tête des suffrages à 64%, loin devant l’allemand (17%), l’espagnol (12%) puis l’italien (7%), cette prise de conscience envers les langues ne suffit donc pas à hisser notre pays vers le haut en matière d’apprentissage linguistique.

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