Le bilan de compétences ne faiblit pas

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Les enjeux et les objectifs changent, mais le bilan de compétences est toujours demandé. Un bilan de compétence qui ne sert pas que les intérêts du salarié. Côté entreprise, il peut être un bon moyen de sécuriser ses décisions.

« Depuis un an ou deux, on constate une légère hausse des demandes sur le bilan de compétences », constate Chantal Cucupha, directrice de la société Clymp. La professionnelle l’explique par le développement des plans seniors, qui « comprennent souvent la mise en œuvre d’un bilan de compétences ». Des plans seniors qui viennent contrebalancer la baisse des bilans de compétences par le Fongecif sur d’autres profils et l’utilisation toujours aussi  anecdotique du DIF sur le sujet. L’utilisation du bilan de compétences dans le cadre des plans seniors vient d’ailleurs conforter l’orientation des financements par le Fongecif. Dans un précédent entretien réalisé pour FormaGuide, Brigitte Piarrat, directrice associée du cabinet ACF Consultants, expliquait : « Depuis avril 2012, le Fongecif donne la priorité aux personnes qui affichent plus de 20 ans d’expérience, de plus de 45 ans, peu diplômées et en CDD ou en contrat précaire. »
Un bilan qui est souvent à l’initiative du salarié, mais mené en accord avec l’entreprise quand elle le finance.

Une procédure formelle

D’un point de vue formel, le dispositif demeure très encadré. « 24 heures doivent lui être consacrées par l’organisme, à raison de plusieurs rendez-vous de 2 heures et des tests réalisés sur les aspirations personnelles des candidats au bilan et sur la recherche de compétences, résume Chantal Cucupha. Le candidat doit également mener une enquête personnelle sur la voie, l’orientation qu’il a choisie. »
La spécialiste reprend : « Le cabinet ne doit pas décider ou orienter le salarié. C’est vraiment à ce dernier de déterminer ses envies. » A la fin du bilan, il se voit remettre une synthèse sur l’ensemble du bilan pour savoir où il en est de ses compétences, de son projet et des actions à mener pour parvenir aux résultats escomptés. Après le bilan, « l’organisme a l’obligation de le revoir pour savoir où il en est 6 mois après, soit dans son nouveau poste, ou dans sa recherche d’évolution », précise Chantal Cucupha.

Indispensable accord du salarié

Et l’entreprise dans tout ça ? « Pour l’entreprise, le retour se fait en accord avec le salarié, prévient la spécialiste. Les résultats lui appartiennent et comportent une bonne part d’éléments très personnels. Dans le cas d’une restitution, nous la menons donc oralement sur les éléments professionnels qui intéressent l’entreprise. A la demande du salarié, nous pouvons faire plus, mais je suis très réservée sur le fait d’en donner beaucoup. »
Une pratique qui peut, pourtant, intéresser les entreprises, notamment pour assurer leurs décisions dans le cadre d’une mobilité interne. Sur ce point, l’entreprise aura une réponse à sa question. Mais une réponse encadrée…

Brice Ancelin

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