Le blended learning, mais pas n’importe comment

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« Le blended learning, pas n’importe comment » était l’intitulé d’une matinée consacrée à ce thème organisée par CSP Formation le 21 janvier 2014. A cette occasion, Michel Diaz, directeur associé de Féfaur et auteur d’un Livre Blanc sur le sujet*, a expliqué le choix un brin provocateur de ce titre, qui correspond selon lui à ce que l’on rencontre encore fréquemment dans les entreprises.

Le blended learning, qui mêle formation en présentiel et enseignement à distance est, selon de nombreux professionnels, l’avenir de la formation continue. Encore faut-il qu’il soit mis en œuvre et utilisé à bon escient, ce qui semble loin d’être le cas. Les deux principaux écueils sont, d’après Michel Diaz, « des modalités de formation dont le choix et la conception peuvent être approximatifs », ainsi qu’une combinaison de ces modalités qui laisse à désirer.

 

Pour expliquer ces approximations, le directeur de Féfaur cite un exemple concret : « L’écueil classique est l’entreprise qui a un besoin de formation et qui fait appel à une SSII pour élaborer la partie « technique » et, en parallèle, à un organisme de formation pour la partie « contenu». Au final, il n’y a pas de vraie interaction entre les deux et le résultat n’est pas à la hauteur ».

 

Lutter contre « l’anti-pédagogie PowerPoint »

 

Une autre menace qui pèse sur la qualité du blended learning est le PowerPoint, responsable d’une « anti-pédagogie incapable de transmettre des habiletés et attitudes qui permettent de développer la performance ». Une technique qui divulgue de l’information plutôt que la formation, et de ce fait annihile les effets positifs que l’on pourrait retirer d’une séance en présentiel.

Un écueil qui peut être évité si l’on redonne la place qu’il mérite au design de la formation : « Un stage de formation est un peu comme un voyage » poursuit Michel Diaz, « Pour qu’il soit réussi, il faut redonner toute sa dimension au design de formation. La première étape consiste à s’interroger sur ce qui peut être acheminé à distance ou pas, sur ce qui doit être enseigné avant la formation et après. La seconde étape porte sur l’apprentissage effectué en présentiel, et la troisième sur la manière de combiner les deux : le « design », clef d’une formation efficace ». Afin de ne pas perdre de vu son objectif, il est conseillé d’écrire les questions auxquelles les apprenants devront être capables de réponde en fin de formation, et d’organiser son parcours en conséquence.

 

Christina Gierse

 

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