A l'heure actuelle 58% des PME et 29% des TPE disposent d'un plan de formation et la loi du 4 mai 2004 sur la formation professionnelle tout au long de la vie est de « mieux en mieux connue ». Quelle que soit leur taille, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à mettre à leurs salariés le pied à l'étrier. Cependant, la notoriété de la réforme va de pair avec la taille de l'entreprise. Agefos-PME appuie ses dires sur la 14ème édition de son baromètre « Emploi et formation dans les PME », publiée le 12 décembre 2006, et sur un sondage, « Perspectives 2007 », réalisé par l'institut Ipsos auprès de 500 dirigeants ou DRH de PME (10 à 500 salariés) et TPE (1 à 9 salariés).
Les gagnants de la formation sont les employés et les ouvriers qualifiés avec une nette augmentation (+12 points dans les TPE et +8 points dans les PME) pour ces derniers. A noter que souvent la formation est induite par l'évolution des métiers.
84% des PME connaissent le DIF
Les demandes des salariés se concentrent, selon le baromètre, essentiellement sur le DIF et la période de professionnalisation. En ce qui concerne le DIF (Droit Individuel à la Formation), il y a une augmentation identique, de 8%, pour les PME (28%) et les TPE (12%) depuis l'année précédente. Par contre l'évolution des demandes est plus importante d'une année sur l'autre, de l'ordre de 28%, pour arriver à un taux de 76%, pour les PME qui possèdent plus de 200 salariés. Les demandes de période de professionnalisation progressent de 10 points en un an au sein des TPE.
Les dirigeants des PME et TPE connaissent le DIF respectivement à 84% et 47%. Pour les entreprises de plus de 50 salariés, le taux est proche des 100% ! Cependant les responsables pensent, à 62% au sein des TPE et à 69% au sein des PME, qu'une très faible minorité de salariés va demander à en bénéficier. Le recrutement de personnel qualifié passe avant la formation des salariés
De toute façon, le baromètre montre que, de manière générale, les dirigeants préfèrent recruter du personnel qualifié, et donc immédiatement opérationnel, plutôt que de former celui qui est déjà en poste. Les TPE privilégient même à la formation des salariés celle de jeunes embauchés en contrat d'alternance. Deux entreprises sur trois se plaignent du manque de temps. Et seules 35% d'entre elles sont favorables à la formation hors temps de travail.
Christel Lambolez

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