Les serious games se diversifient
La 2e convention annuelle des serious games organisée par KTM Advance, le 22 octobre 2009, a été l’occasion de revenir sur les avancées en la matière. Bilan, l’offre gagne en maturité et les formations par le jeu se complexifient.
- Finie la simulation d’un simple entretien basique entre deux avatars autour d’un bureau. Désormais, les apprenants construisent des banques et gèrent leur micro-entreprise. Certains protègent même la Terre contre une pluie d’astéroïdes. Indicateurs financiers et comptables à l’appui, l’apprenant devient acteur de sa propre formation.
Car c’est bien tout l’intérêt des serious games : mobiliser le salarié de telle façon qu’il vienne et revienne par lui-même vers la formation. L’aspect ludique y est pour beaucoup. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il s’agit d’une vraie formation. Valérie Boudier, docteur en sciences cognitives, appuie : « Le serious game exploite les ingrédients du jeu vidéo (3 dimensions, graphisme, scénario…) au service d’un objectif pédagogique, avec le même mécanisme de montée en compétences. » Renaud Boclet, game designer chez KTM Advance, précise : « Le jeu ne doit être ni trop compliqué (frustrant), ni trop facile (ennuyeux). Le défi doit rester accessible. »
Ludique et décalé
- Thales a ainsi mis en place un jeu sérieux à destination de ses salariés : "Moonshield". Le principe : mobiliser les technologies Thales pour protéger la planète contre une pluie d’astéroïdes. « Nous souhaitions présenter Thales et ses métiers de façon ludique et décalée au niveau international », explique Jean-Louis Onnis, recruitment & mobility programme director chez Thales.
Avec son jeu "Starbank the game", BNP Paribas propose à ses salariés de construire une banque. « Au départ, l’objectif était de faire découvrir le groupe aux salariés pour favoriser leur intégration, explique Jean-Marc Roche, chef de projet chez BNP Paribas. Nous avons finalement évolué vers un "game play", non pas pour découvrir, mais pour comprendre le groupe et mieux se positionner. » Le nouveau salarié apprend ainsi les étapes de développement d’une banque, les différents métiers présents au sein de BNP Paribas…
Pour L’Oréal, la mise en place du jeu "HAIRZisland" visait à transmettre un certain nombre d’informations techniques à des chefs de produit, avant un séminaire de formation de 4 jours. « Nous devions transmettre ces informations de façon ludique pour attirer ces salariés », note Deborah Lemmel, marketing knowledge & training manager chez L’Oréal.
Est-ce bien sérieux ?
- À la question de l’efficacité de ces formations, les prescripteurs répondent par l’affirmative. « Nous avons enregistré environ 200 000 connexions au jeu au bout d’un an », explique Marion Enderlein, worldwide recruitment and branding manager chez Thales. Deborah Lemmel ajoute : « Grâce aux bases acquises en amont avec le jeu, nous avons ainsi pu passer plus de temps en présentiel sur des problématiques plus complexes. »
L’apprentissage est donc réel. Par exemple, dans le jeu de Thales, à chaque fois qu’un joueur utilise une technologie Thales, une vidéo se met en marche et un expert du groupe présente cette technologie. Chez BNP Paribas, à chaque fois que l’apprenant commet une erreur, une fiche apparaît à l’écran et lui explique pourquoi il ne peut pas réaliser telle ou telle action. Et lorsqu’il perd, le joueur récupère un compte-rendu sur les objectifs pédagogiques atteints ou non. En termes d’évaluation, « tant que la connaissance n’est pas acquise, il n’est pas possible de passer au niveau supérieur, affirme Jean-Marc Roche. Le niveau atteint par le joueur nous donne donc une idée de la connaissance acquise. » La prochaine étape en matière de serious games, selon les participants, pourrait être l’apprentissage collaboratif par le jeu. « Un nouvel état d’esprit pédagogique », selon Valérie Boudier.
Brice Ancelin
Lire aussi les articles publiés sur le sujet sur FormaGuide : - Serious Game : les données à connaître pour faire son marché - Les serious games, c’est du sérieux ! - Les serious games sortent leur épingle du jeu Crédit Photo : Fotolia.com
- Finie la simulation d’un simple entretien basique entre deux avatars autour d’un bureau. Désormais, les apprenants construisent des banques et gèrent leur micro-entreprise. Certains protègent même la Terre contre une pluie d’astéroïdes. Indicateurs financiers et comptables à l’appui, l’apprenant devient acteur de sa propre formation.
Car c’est bien tout l’intérêt des serious games : mobiliser le salarié de telle façon qu’il vienne et revienne par lui-même vers la formation. L’aspect ludique y est pour beaucoup. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il s’agit d’une vraie formation. Valérie Boudier, docteur en sciences cognitives, appuie : « Le serious game exploite les ingrédients du jeu vidéo (3 dimensions, graphisme, scénario…) au service d’un objectif pédagogique, avec le même mécanisme de montée en compétences. » Renaud Boclet, game designer chez KTM Advance, précise : « Le jeu ne doit être ni trop compliqué (frustrant), ni trop facile (ennuyeux). Le défi doit rester accessible. »
Ludique et décalé
- Thales a ainsi mis en place un jeu sérieux à destination de ses salariés : "Moonshield". Le principe : mobiliser les technologies Thales pour protéger la planète contre une pluie d’astéroïdes. « Nous souhaitions présenter Thales et ses métiers de façon ludique et décalée au niveau international », explique Jean-Louis Onnis, recruitment & mobility programme director chez Thales.
Avec son jeu "Starbank the game", BNP Paribas propose à ses salariés de construire une banque. « Au départ, l’objectif était de faire découvrir le groupe aux salariés pour favoriser leur intégration, explique Jean-Marc Roche, chef de projet chez BNP Paribas. Nous avons finalement évolué vers un "game play", non pas pour découvrir, mais pour comprendre le groupe et mieux se positionner. » Le nouveau salarié apprend ainsi les étapes de développement d’une banque, les différents métiers présents au sein de BNP Paribas…
Pour L’Oréal, la mise en place du jeu "HAIRZisland" visait à transmettre un certain nombre d’informations techniques à des chefs de produit, avant un séminaire de formation de 4 jours. « Nous devions transmettre ces informations de façon ludique pour attirer ces salariés », note Deborah Lemmel, marketing knowledge & training manager chez L’Oréal.
Est-ce bien sérieux ?
- À la question de l’efficacité de ces formations, les prescripteurs répondent par l’affirmative. « Nous avons enregistré environ 200 000 connexions au jeu au bout d’un an », explique Marion Enderlein, worldwide recruitment and branding manager chez Thales. Deborah Lemmel ajoute : « Grâce aux bases acquises en amont avec le jeu, nous avons ainsi pu passer plus de temps en présentiel sur des problématiques plus complexes. »
L’apprentissage est donc réel. Par exemple, dans le jeu de Thales, à chaque fois qu’un joueur utilise une technologie Thales, une vidéo se met en marche et un expert du groupe présente cette technologie. Chez BNP Paribas, à chaque fois que l’apprenant commet une erreur, une fiche apparaît à l’écran et lui explique pourquoi il ne peut pas réaliser telle ou telle action. Et lorsqu’il perd, le joueur récupère un compte-rendu sur les objectifs pédagogiques atteints ou non. En termes d’évaluation, « tant que la connaissance n’est pas acquise, il n’est pas possible de passer au niveau supérieur, affirme Jean-Marc Roche. Le niveau atteint par le joueur nous donne donc une idée de la connaissance acquise. » La prochaine étape en matière de serious games, selon les participants, pourrait être l’apprentissage collaboratif par le jeu. « Un nouvel état d’esprit pédagogique », selon Valérie Boudier.
Brice Ancelin
Lire aussi les articles publiés sur le sujet sur FormaGuide : - Serious Game : les données à connaître pour faire son marché - Les serious games, c’est du sérieux ! - Les serious games sortent leur épingle du jeu Crédit Photo : Fotolia.com
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