« La logistique regroupe toute la chaîne depuis l’approvisionnement jusqu’à la gestion de stock en passant par le transport. C’est pourquoi les formations y sont très larges », explique Marie José Pailloux, responsable projet au CNFCE. « Aujourd’hui, la demande est en constante évolution, souligne Sassu Afantodji, responsable de la pédagogie des formations chez Promotrans. Nos centres qui ne proposaient pas de formation de ce type jusqu’alors s’équipent pour répondre à la demande. Celle-ci porte tant sur les formations opérationnelles (gestion des stocks et entretien, conduite d’engins…) que vers des fonctions d’encadrement de premier niveau ». De fait, elles émanent tant des entreprises que des individuels et viennent également d’agence d’intérim.

Les efforts de rationalisation de la production orientent la demande

Aujourd’hui, et c’est une tendance qui va durer, l’heure est aux lourdes plates-formes multi services et de grande taille où les aménagements internes sont de plus en plus sophistiqués. Le but est de rationaliser l’organisation et le coût de cet ensemble. « Toutes nos formations s’inscrivent dans ce cadre et nous les adaptons de façon à répondre aux exigences des clients », précise Sassu Afantodji.

A fort contenu technique, les formations opérationnelles portent sur l’exécution de tâches précises alors que les formations d’encadrement comportent une dimension technique et managériale avec, en filigrane, la recherche de solutions permettant d’arriver à des schémas de pilotage d’entreprise cohérents par rapport à la rationalisation de l’organisation. Chez Promotrans, les formations se tiennent sur une durée allant d’une semaine à trois mois et sont qualifiantes ou diplômantes. L’organisme propose également un parcours de formation d’enseignement supérieur, validé par un diplôme RNCP niveau 1, titre cumulé avec le Master 2 « Achat, logistique est gestion de la supply chain »de l’université de Dunkerque.

Transmettre les nouveaux schémas d’entreprise aux apprenants

Au CNFCE, les formations se tiennent en inter comme en intra et sont validées par une évaluation finale, S’il s’agit de compétences ponctuelles à développer (gestion de stocks, maitrise des achats, négociations avec les acheteurs), la formation se déroule sur deux jours. Par contre, si elle s’effectue au niveau du supply chain management et implique une montée des compétences au niveau du process même de la logistique, la formation est plus longue. « Car au-delà du pilotage des flux, il existe des schémas que nous nous devons de communiquer aux apprenants, précise Marie José Pailloux. Réalisée en présentiel, la formation se fait ainsi au plus près de l’entreprise en intégrant ses contraintes et ses enjeux. Pour ce faire, nous travaillons au préalable avec les responsables logistiques afin de pouvoir étudier leur problématique en amont. A partir de cela, nous créons les exercices et construisons les modalités d’évaluation. »

Ces formations sont « promises à un bel avenir puisque l’entreprise évolue vers toujours plus de rationalisation, révèle Sassu Afantodji. Par ailleurs, le e-commerce suppose une logistique imparable, ce qui passe par une formation très qualitative ». Par ailleurs, « les formations risquent d’intégrer une part importante de développement durable, les données environnementales étant devenues un nouvel enjeu et un puissant vecteur de communication pour les entreprises », conclue Marie José Pailloux.

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