Ce n’est pas une surprise : le produit de l’activité des adhérents de la FFP* marque le pas. En 2012, année sur laquelle porte l’étude, il était de 1,381 milliard d’euros, soit un recul de 2,9% par rapport à 2011. 

« Le marché de la formation professionnelle est lui aussi touché par la crise, avec deux ou trois ans de décalage » observe Emmanuelle Pérès, déléguée générale de la FFP. 2012 apparaît donc comme une année de transition et les professionnels interrogés prévoient un retour à une croissance modérée (1,7%) en 2013.

Quelle est la stratégie mise en œuvre par les organismes de formation afin de favoriser ce léger rebond ? D’après les retours obtenus par la FFP, elle s’appuie sur quatre piliers : prise en compte des besoins du marché, renforcement des compétences au sein des entreprises, développement géographique de l’activité, et mise en œuvre d’une politique partenariale.

Concurrence accrue

« La concurrence s’intensifie, les clients deviennent des acheteurs de plus en plus aguerris » affirme Christophe Quesne, membre du bureau de la FFP. Face à la pression concurrentielle, les organismes de formation doivent rester innovants afin de répondre aux demandes de clients dont le niveau d’exigence augmente. L’individualisation de la formation, associée à l’optimisation des durées de formation, représente une forte demande des clients pour 84 % des organismes.

Afin de s’adapter à ce contexte tendu, 70 % adhérents interrogés ont choisi de renforcer leurs équipes. Ils sont 43 % à avoir développé des fonctions commerciales, 22 % des fonctions administratives, 20 % des fonctions communication et 18% des fonctions R&D.  

Expansion géographique

La croissance passe aussi par l’expansion géographique : trois organismes sur quatre envisagent un développement géographique départemental, régional, national, ou international. C’est deux fois plus qu’en 2012 ! Et un organisme de formation sur quatre étudie la possibilité d’une expansion géographique à l’international.
 
Enfin, les adhérents de la FFP ont poursuivi leur politique active de partenariats : ils sont 63 % à avoir au moins un partenaire privé (89 %) ou public (11 %). « La formation professionnelle est un secteur pluriel et ouvert sur son environnement, il est donc logique que les organismes se développent dans le cadre de partenariats multiples qui permettent de mutualiser les compétences et les moyens » explique Sylvie Petitjean, membre du bureau de la FFP.
 
Pression sur les prix

La pression sur les prix représente toujours la principale préoccupation des organismes de formation : ils sont 89 % à avoir des inquiétudes à ce sujet. Les adhérents de la FFP s’interrogent toujours sur les contraintes règlementaires et fiscales imposées par l’Etat, mais aussi sur le processus d’achat des OPCA. Ils restent également vigilants quant à la baisse des financements publics.

Christina Gierse

* La FFP compte près de 400 adhérents répartis sur 2000 implantations. Elle représente un chiffre d'affaires cumulé de 1,5 milliard d'euros par an.

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