Proservia : quand la formation devient contractuelle

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La société de service en ingénierie informatique a développé de nombreux dispositifs de formation souvent contractualisés et destinés à attirer et fidéliser des salariés sur un marché en forte tension, mais également à jouer la carte de la responsabilité sociétale. Explications avec Loïc Boisumeau, RRH chez Proservia.

Vous avez mis en place trois dispositifs majeurs axés sur la formation, pouvez-vous nous les présenter ?

Nous avons lancé, dès 1999, le "Plan de carrière prédéfini". Dès l’embauche, celui-ci permet à nos collaborateurs de suivre des formations contractualisées sur deux années, et d’obtenir des certifications techniques. Une évolution de rémunération est prévue chaque année à l’obtention de ces certifications.

Ce plan de formation est flexible : il s’ajuste aux tendances du marché, à savoir les mutations techniques ou mêmes les choix technologiques, mais aussi selon les souhaits de nos collaborateurs. Le but de cette formation est de valoriser l’évolution interne et ainsi fidéliser nos équipes.

Quid du contrat première chance ?

Il s’adresse aux profils débutants. Face à un manque de ressources sur certains profils, nous avons fait le choix de proposer à nos clients de recruter des collaborateurs ayant un profil débutant, que nous formerons à leur environnement technique.

Embauchés en CDI, nos collaborateurs sont formés sur une période de 2 à 6 semaines selon la demande des clients.

Depuis la création en 2003, nous avons déjà formé 150 collaborateurs par ce biais, dont 30 personnes courant février et mars 2011. Par ailleurs, nous lançons une nouvelle session dédiée à une population de jeunes ingénieurs afin de les former, notamment, sur les métiers du consulting.

Et le troisième dispositif ?
 

Dans le prolongement des ces dispositifs, en 2009, nous avons lancé le "Contrat nouvelle orientation", destiné aux seniors. Il s’agit de favoriser leur reconversion.
Sur le même principe que le "Contrat première chance", nous recrutons nos collaborateurs en CDI et les formons sur un environnement technique en interne. Afin de garantir leur intégration, une phase de tutoring avec des titulaires est également prévue.

Quel est l’objectif de ces différents dispositifs ?


Il s’agit de répondre à une pénurie de compétences, bien sûr. Dans certains domaines, les seniors partent à la retraite et nous devons répondre à un enjeu fort de renouvellement des compétences. Par ce biais, nous souhaitons aussi favoriser la mobilité fonctionnelle et technique de nos collaborateurs et permettre à un public junior et senior, souvent en difficultés, d’accéder plus facilement à l’emploi.
Il s’agit également d’être en phase avec nos clients et avec leur environnement technique et technologique. Des environnements que les étudiants n’apprennent pas toujours en formation initiale.

Propos recueillis par Brice Ancelin

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