Quelles formations en assurances ?

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Entre obligation de formation et nécessaire adaptation aux évolutions législatives et réglementaires, retour sur les tendances de la formation continue dans le secteur des assurances.

« Pour pouvoir présenter ou vendre des produits d’assurance, il faut soit être diplômé, soit justifier d’une d’ancienneté pour obtenir la capacité professionnelle, ou encore suivre 150 heures de formation répartie entre théorie et pratique, commente Francis Teboul,  président directeur général de l’organisme de formation AF2A. De fait, il existe donc un certain nombre de demandes récurrentes pour aboutir à la capacité professionnelle de niveau 1, 2 ou 3. » Des stages plus particulièrement axés sur les bases de l’assurance de personnes et de dommages, mais également sur les méthodes de commercialisation, selon le spécialiste.
Parmi les autres thèmes de formation, on retrouve, par exemple chez ProFormalys : la transmission de patrimoine et l’assurance vie, les aspects juridiques et fiscaux de l’assurance vie, les marchés des produits de couverture de risques… Sans oublier l’aspect réglementaire et tout ce qui concerne  Solvency II, un classique que l’on retrouve chez tous les organismes de formation spécialisés dans ce domaine. « Nous constatons aussi une certaine demande sur l’aspect jurisprudentiel, pour permettre aux  collaborateurs d’actualiser leur connaissances juridiques », note Francis Teboul.

Classes virtuelles et présentiel

Quant aux modes de formations, comme dans de nombreux secteurs, il semble que les formations à distance associées au présentiel (blended learning) séduisent de plus en plus. « Nous travaillons depuis 5 ans sur le concept de classe virtuelle, appuie Francis Teboul. L’idée n’est pas de remplacer le présentiel, mais d’y associer des temps de formation à distance, en amont ou en aval. » L’intérêt est multiple. L’aspect distanciel, d’abord, permet de réunir un certain nombre de collaborateurs  souvent situés sur toute la France. Un véritable plus en termes de logistique, de disponibilité, de frais… Ensuite, la classe virtuelle à proprement parler entend apporter une réelle valeur ajoutée par rapport au e-learning traditionnel. « Vous avez un animateur en direct, l’apprenant n’est donc pas seul devant son écran, argumente Francis Teboul. La communication par téléphone et tchat est permanente : un clic suffit pour demander la parole, l’apprenant est régulièrement relancé par des quizz, des questions, ce qui renforce la concentration tout au long du module. »
En termes de contenus, les formations en assurances restent assez classiques. Par exemple, selon les sessions, ProFormalys propose assez souvent une alternance entre  apports techniques et théoriques, travaux individuels et cas pratiques.

Inter ou intra ?

Chez AF2A, on constate une répartition de 60 % de demandes en intra entreprises, contre 40 % pour l’inter entreprise. « Dès qu’une entreprise arrive à regrouper un certain nombre de collaborateurs autour d’un même thème, elle organise une formation intra-entreprise. Nous réalisons ainsi, par exemple, des formations sur de nouvelles lois ou sur des sujets d’actualité tels que  le devoir de conseil et l’autorité de contrôle prudentielle », relève Francis Teboul. L’inter entreprise sera, lui, dédié à des démarches plus individuelles, dans le cadre du DIF, par exemple.
Les temps de formations, quant à eux, suivent également une tendance de fonds. A l’exception des formations certifiantes ou diplômantes, la tendance est aux formations courtes : un à deux jours pour la plupart des organismes.

Brice Ancelin

Crédits photo : Fotolia.com

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