« Notre catalogue en formations en communication comprend près de 150 produits sur étagère », commence Fabrice Daverio, directeur du CFPJ entreprises et leadership. Parmi les plus demandées, figurent les classiques, comme les formations certifiantes en chargé de communication ou de relations presse. Développement du Web et des réseaux sociaux oblige, le spécialiste note également l’émergence de demandes de formations de chargé de projets Web ou encore en community management.

« On forme aussi beaucoup et depuis toujours aux techniques d’écriture, reprend le directeur. On pensait qu’avec l’émergence de la génération Y, nous allions passer à une culture plus orale. Mais ce n’est pas vrai. Il faut faire plus percutant, plus court… » Sur les formations en écriture, Claire Roy, responsable du domaine efficacité professionnelle, développement personnel et communication chez CSP, constate une certaine demande sur les rédactions de synthèses et de comptes rendus. Elle explique : « Ces formations intéressent à la fois des ingénieurs pour défendre un projet et d’autres salariés confrontés à une masse d’informations au quotidien. »

Il y a également tout le volet développement personnel lié à l’écoute, à la conviction et les approches sur la gestion du stress. Claire Roy note une progression des demandes de 63 % sur les formations liées à l’intelligence émotionnelle, avec ses corolaires : le process communication management (PCM) – un outil développé par CSP sur les grands traits de comportement – et la plus traditionnelle PNL.

Le manager porte-parole

Les publics intéressés par ces formations sont variés. Chez CSP, les formations sont essentiellement destinées aux managers. « Mais nous avons aussi, sur les formations en communication, des personnes qui souhaitent développer leur affirmation face à leur entourage professionnel », ajoute Claire Roy.

Au CFPJ, les formations en communication attirent essentiellement trois types de publics : les professionnels de la communication, bien sûr, mais aussi les RH – « souvent responsables de la communication interne »,  note Fabrice Daverio – et les opérationnels sur des sujets liés à la prise de parole en public, la communication et l’art de convaincre. « Nous touchons à 70 % des cadres et à 30 % des non-cadres », ajoute le directeur. Il ajoute : « Après le manager premier RH, aujourd’hui nous lui demandons d’être le porte-parole de l’entreprise. En situation de crise, du fait de sa position, le directeur de la communication est plus difficilement crédible, contrairement à un directeur technique. Ce dernier doit donc apprendre à communiquer en situation de crise. »

Certifiant, présentiel et rich learning

Autre tendance notée depuis 2 ans par Fabrice Daverio, le retour en force du certifiant. Par conséquent, les formations sont plus longues – autour de 12 jours au CFPJ sur les formats certifiants. « Même sur le non-certifiant, il n’est pas rare de voir des formations, de trois, quatre, cinq jours où les stagiaires apprennent la méthode et mettent en pratique. Ils ressortent ainsi avec une production faite pendant la formation », poursuit le directeur. Selon lui, « 85 % des clients souhaitent des formations en présentiel, avec un formateur qui adopte une posture de coach et qui s’adapte au besoin des apprenants ». Ce qui n’empêche pas le CFPJ de proposer du e-learning en complément du présentiel, mais dans un esprit "open source", avec des outils déjà existants.

L’approche se veut différente chez CSP : des formations plus courtes, sur deux ou trois jours, mais avec un dispositif développé par l’organisme de formation et appelé rich learning. Concrètement, les stagiaires se forment à distance en amont et en aval du présentiel avec un ensemble d’outils : études de cas, vidéos, articles, quizz, autoévaluation, possibilité de filmer une situation de prise de parole et de la commenter avec le formateur et ses pairs… « Le présentiel est alors centré sur des simulations, des mises en situation, des jeux de rôle », précise Claire Roy.

Des formations qui se font parfois en inter-entreprises, d’autres fois en intra, avec une spécificité récente. « Certaines grandes entreprises nous demandent de monter un programme avec 2/3 du parcours en intra-entreprise et 1/3 en inter-entreprise, pour permettre aux stagiaires de comparer leur pratiques », conclut Fabrice Daverio.

Brice Ancelin

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