Usage des dispositifs de formation dans l’artisanat du BTP

Share |

Le FAF.SAB, l’Opca des entreprises de l’artisanat du BTP, vient de dresser le bilan de son activité pour 2010. Une année où les demandes de financement au titre du plan de formation battent tous les records, alors que DIF et professionnalisation accusent le coup.

Le plan de formation tire son épingle du jeu. En 2010, le FAF.SAB a enregistré une augmentation de près de 15 % des demandes de financement au titre du plan de formation. Si les demandes de formations qualifiantes stagnent, « les actions de perfectionnement font en revanche un véritable bon », selon l’Opca.
Les publics concernés ont, en majorité (53 %), moins de 35 ans, sont des hommes (89 %) et présentent un profil d’ouvrier (74 %). « Des proportions représentatives de la population du BTP (…), même s’ils [les ouvriers] restent légèrement sous représentés par rapport à leur poids dans la population du BTP (82 %) », précise le FAF.SAB.
En termes de contenus, les stages laissent un part croissante aux "cœurs de métiers" du BTP (maçonnerie, menuiserie, couverture, plomberie…), soit 1/3 du total (contre 1/4 trois ans plus tôt). « Les autres techniques du BTP (conduite d’engins, sécurité, informatique de production) totalisent quant à elles 48 % des actions », note l’Opca. Les 18 % restant concernent les formations au tertiaire.
La durée moyenne des stages est en baisse. Dans le détail, les parcours qualifiants s’allongent, au détriment des actions de perfectionnement.

DIF et professionnalisation en berne

« La période de professionnalisation reste méconnue et peu utilisée, mais bénéficie tout de même d’une belle progression en 2010 », souligne l’Opca (+ 36 % de dossiers). Les premiers bénéficiaires sont les jeunes de moins de 30 ans (51 %), devant les salariés peu ou pas qualifiés (25 %) et les plus de 45 ans (13 %). La durée moyenne des périodes de professionnalisation s’établit à 242 heures. L’Opca n’observe aucune progression pour le DIF qui représente toujours moins de 5 % des dossiers reçus.
Le contrat de professionnalisation accuse une baisse conséquente : 5 000 dossiers reçus contre 8 000 en 2007. Une baisse sans doute dûe à « la suppression, au 1er janvier 2008, de l’exonération de charges patronales », avance l’Opca. Et d’ajouter : « 73 % des contrats préparent à un métier du BTP avec des formations de 600 heures en moyenne, 2 % à la conduite ou maintenance d’engins de chantier (632 heures) et 25 % à une activité tertiaire de l’entreprise (900 heures). Au total, la durée moyenne des stages concernés est de 678 heures, soit 5 heures de moins qu’en 2009. »

Vers une sortie de crise ?

Le FAF.SAB observe « des premiers signes de sortie de crise encourageants pour le secteur ». Celui-ci souligne d’abord un ralentissement économique plus modéré en 2010 et note que « les entreprises du secteur ont continué de faire massivement appel à la formation professionnelle pour développer les compétences de leurs salariés ». Surtout, un certains nombre de facteurs devraient permettre au secteur d’envisager une réelle croissance. Parmi ceux-ci, l’Opca évoque le crédit d’impôt développement durable, l’éco-prêt à taux zéro ou encore le déploiement du "PTZ +" destiné à favoriser l’accession à la propriété.

L’Opca note également le retour à la hausse (+ 3,5 % en 2010) des chantiers de logements neufs et, surtout, les travaux d’entretien-réhabilitation, dont la rénovation thermique et, plus largement l’émergence du marché de l’éco-rénovation. Des domaines de formation qui pourraient donc se révéler porteurs dans les années à venir.

Brice Ancelin

Crédits photo : Fotolia.com

à lire également

Dans la même rubrique

Formations Associées

RECHERCHER UNE FORMATION

AEC logo


Recherche guidée thématique

Recherche par thème :