VAE : plus de femmes candidates aux certifications de niveau V

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Dans une note de synthèse, en date d'août 2008, la Dares tente de dresser le profil type du candidat à la Validation des acquis de l'expérience (VAE) pour une certification de niveau V (niveau CAP et BEP). Résultat : une majorité de femmes pour une majorité de demandes dans le domaine sanitaire et social.
En matière de diversité, la VAE montrerait-elle le bon exemple ? La dernière note de synthèse de la Dares sur le sujet laisse à penser que oui. Ainsi, d'après l'étude menée en 2007 par la Dares et résumée dans cette note, les candidats jugés recevables à la VAE en 2005 étaient en très grande majorité... des candidates ! Premier domaine de certification visé : le sanitaire et social. Parmi les certifications visées : le DPAS (diplôme professionnel d'aide soignante), le DEAVS (Diplôme d'état d'auxiliaire de vie sociale), le titre professionnel ADVF (Assistante de vie aux familles) ou encore le CAP petite enfance et le BEP carrières sanitaires et sociales.
L'auteur du document ajoute : « la VAE profite à des candidats plus âgés : 20 % ont plus de 50 ans, contre 6 % pour l'accès à la formation certifiante. » Autres traits du candidat type : neuf candidats sur dix sont salariés, dont 34 % à temps partiel et 43 % possèdent déjà un diplôme au moins équivalent à celui présenté. Face à ce constat, la Dares a donc tenté de cerner les motivations de ces candidat(e)s.
Un souci de reconnaissance
Plus qu'une volonté d'évolution professionnelle, il s'agit surtout, pour les candidats à la VAE, de valider leur dernière expérience professionnelle. Ainsi, « neuf candidats salariés sur dix déclarent s'être lancés dans une démarche de VAE afin d'être mieux reconnus dans leur métier », affirme l'auteur du document.
Là où la formation continue doit permettre l'évolution professionnelle, la VAE remplirait donc plus un objectif de reconnaissance sociale. Il s'agit également de « corriger un décalage entre les fonctions exercées ou visées et le diplôme acquis en formation initiale ».
Et la démarche se révèle également intéressante pour l'entreprise. Selon le document, l'intérêt réside dans : « http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/2008.08-34.1-2.pdfla] sécurisation des trajectoires professionnelles, [la] fidélisation de la main-d'œuvre, [la] revalorisation des métiers... » C'est pourquoi, même si le salarié peut seul faire reconnaître ses acquis, l'initiative provient tant de ce dernier que de l'entreprise (notamment dans le cadre d'une validation collective). Le fait même de travailler en entreprise est d'ailleurs un facteur incitatif : « Sept salariés sur dix déclarent que leur environnement professionnel (...) est à l'origine de leur démarche », note l'auteur. Mais c'est donc également une des limites de la VAE, dont l'objectif initial était, notamment, le retour à l'emploi.
Brice Ancelin
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