Paie : Un paysage législatif qui encourage à la formation

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Un secteur porteur et soumis à de nombreuses évolutions législatives… Deux atouts qui justifient la croissance des formations liées à la paie sans compter que le sujet, complexe, est promis à de futurs bouleversements avec La DSN (déclaration sociale nominative) prévue pour 2016.

« Les formations paie séduisent tant les salariés exerçant déjà dans ce domaine que des personnes en reconversion, lesquelles constituent près de 20% de la demande. Et pour cause : le secteur recrute ! » Ces mots sont de Nathalie Leroux, adjointe à la direction du centre IFOCOP et coordinatrice des formations RH. « De plus, c’est un domaine en perpétuelle évolution tant au niveau législatif -la PLFSS redéfinit la fonction chaque année- qu’au niveau des métiers et du système lui-même ». Et Valérie Jaunasse, Manager de l’offre de formation paie à la CEGOS, ajoute : « il y a peu de formations initiales sur le thème et le métier exige la maîtrise de techniques complexes et une connaissance pointue de l’actualité juridique et sociale, en constante évolution dans ce domaine ».

 

Diversité des formes d’apprentissage

L’offre se répartit entre des sessions courtes (de 2 à 6 jours) pour des remises à niveau ponctuelles, et d’autres plus longues, alternant cours et stage en entreprise. S’y ajoutent des options certifiantes, généralement retenues par les salariés en reconversion. Autre forme de prestations, les « packs compétences » proposées par l’IFOCOP : construits sur un cursus de 26 jours, la formule propose plusieurs modules complémentaires (paie, déclarations sociales et fiscales, utilisation du logiciel Sage, optimisation du tableur Excel..) et rencontre un large succès. De son côté, la Cegos organise depuis quinze ans les journées nationales de la paie en partenariat avec le pôle édition de la Revue Fiduciaire qui rassemblent chaque année plusieurs centaines de personnes. Les matinées sont consacrées aux nouveautés juridiques et à un échange public / intervenants et l’après-midi est réservée aux ateliers pratiques, la journée se clôturant par l’intervention d’un membre du gouvernement ou de la Sécurité Sociale.

 

Avantage au format présentiel

En termes d’organisation, ces formations se tiennent le plus souvent en présentiel : « les apprenants aiment se retrouver pour échanger sur les problématiques rencontrées et apprécient d’avoir un échange direct avec le formateur », justifie Valérie Jaunasse. Il est cependant possible de proposer des modules en e-learning en fin de parcours pour consolider les acquis. Mais les MOOC et autres nouvelles technologies sont peu compatibles avec ces formations compte tenu de la complexité croissante du sujet.

 

La nécessité d’une qualification

« Au regard du taux de retour à l’emploi de ce métier (entre 86 et 88%) les demandes vont certainement évoluer, conclut Nathalie Leroux. De plus, les entreprises ont des difficultés à trouver du personnel qualifié sur cette fonction ». Néanmoins, « deux tendances contradictoires s’observent, note Valérie Jaunasse. Certaines entreprises externalisent la fonction paie -avec les risques que cela suppose- d’autres la ré-internalisent, conscientes de la nécessité d’avoir un interlocuteur qualifié. Car lors de contrôle URSAFF, ce n’est jamais le prestataire qui est responsable… mais l’entreprise ».

 

Frédérique Guenot

 

Photo: Valérie Jaunasse

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