Après le téléphone et le minitel, voici internet. L'enseignement des langues à distance a trouvé sur la toile un nouveau terrain de jeu, sur lequel tous les grands acteurs du marché se sont engouffrés, rejoints par quelques « pure players ». Explications. Lecture de texte en synthèse vocale, dictionnaires hypertextes, fiches fonctionnelles, bases de données inter culturelles, plateformes de visioconférence... Les acteurs du marché de l'enseignement des langues à distance rivalisent d'imagination pour proposer sur la toile des modes d'apprentissage innovants. Mais les principaux arguments de la formule restent le gain de temps et la souplesse de fonctionnement.
« Apprendre à distance, c'est vraiment l'idéal car vous n'avez pas à vous déplacer. Vous pouvez également concocter votre programme en toute liberté, en programmant des leçons à votre rythme », souligne Alice Creach, une juriste parisienne qui a choisi Learnissimo pour améliorer un anglais qu'elle pratique tous les jours avec les pilotes étrangers que son entreprise, Etops Aviation Services, a pour mission de placer dans les compagnies aériennes.
Pour cette amoureuse de la langue de Shakespeare qui prend des cours pour acquérir une plus grande aisance à l'oral, l'apprentissage à distance n'a que des vertus. « L'enseignement de l'anglais m'étant passé complètement au-dessus de la tête à l'école, j'ai beaucoup ramé pour progresser », explique Alice Creach, « Je me souviens avoir pris des cours où je payais 20 € l'heure et demie et où nous étions six. À la fin du cours, j'avais dû parler au total cinq minutes ! Avec Learnissimo, j'ai choisi un professeur dédié à 10 € avec qui je converse sans interruption pendant une demi-heure ».

L’élève choisit son professeur Sur Learnissimo, les cours ont lieu en visioconférence et mettent l'accent sur la conversation. « Pour nous démarquer, nous n'avons pas souhaité reprendre des méthodes académiques ou scolaires », explique Thierry Engel, fondateur de Learnissimo, « Notre mode d'apprentissage fonctionne très bien lorsque l'élève possède déjà un petit background linguistique. On ne recommandera jamais à quelqu'un qui souhaite se mettre au japonais de le faire chez nous. Mieux vaut dans un premier temps apprendre les bases via une méthode de type Assimil ».
Autre particularité de Learnissimo : c'est l'élève qui choisit son professeur parmi les 150 enseignants actifs qui se présentent en vidéo sur le site. « Il est très important qu'il y ait un vrai fit entre l'élève et le professeur. Lorsque l'on prend du plaisir, on apprend plus facilement », note Thierry Engel. Un sentiment partagé par Alice Creach. « Au départ, j'ai testé deux professeurs : Pat, une vieille Anglaise à la retraite avec un accent très british, et Deborah une jeune femme qui vit aux États-Unis et qui me racontait plein de choses. J'ai préféré garder l'Anglaise qui me fait travailler mon accent. La relation est moins ludique, mais plus efficace. » Un retour sur investissement qu'Alice mesure au quotidien. « Aujourd'hui, je sens que je parle mieux, avec moins de complexes. Et cette fluidité que j'ai acquise à l'oral me sert aussi à l'écrit. Avant, rédiger un mail en anglais me prenait du temps. Maintenant, je suis beaucoup plus efficace. Et lorsque j'assiste à des déjeuners de pilotes, j'arrive à suivre la conversation », conclut Alice Creach. Yves Rivoal

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