CIF : une efficacité croissante

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La dernière enquête menée par le Credoc pour le compte du Fongecif Ile-de-France (1) revient sur le profil des bénéficiaires du Cif en 2007 et sur l’efficacité du dispositif (au regard de la situation des bénéficiaires). Bilan : les auteurs constatent une nette augmentation des changements de situation à l’issue de la formation suivie dans ce cadre.
72 % des bénéficiaires d’un CIF sont dans une situation différente à l’issue de leur formation, contre 51 % à l’issue de l’étude menée en 2006. Voilà ce que révèle la dernière enquête menée par le Credoc pour le compte du Fongecif Ile-de-France et rendue publique fin juillet.
Par situation différente, l’enquête entend : un changement d’établissement ou d’entreprise, un métier différent, un salaire différent, un statut différent ou un temps de travail différent. Concrètement, 62 % ont une situation en rapport avec la formation suivie (contre 45 % en 2006), 61 % ont un temps de travail identique (contre 25 %), 57 % ont un métier différent ou qui a évolué (contre 38 %), 54 % sont en CDI (contre 39 %), 45 % ont vu leur rémunération augmenter (contre 31 %) et 44 % ont changé d’entreprise (contre 25 %).
Par ailleurs, une large majorité (84 %) est en emploi au moment de la réalisation de l’enquête, et autant ont réussi leur formation. En toute logique, ce sont ces derniers qui ont connu le plus de changements dans leur situation.
Progression, changement de poste et rémunération
Parmi les bénéficiaires d’un CIF actuellement en emploi, pas moins de 85 % estiment que la formation suivie leur a servi à acquérir des compétences dont ils ont l’usage. Pour les ¾, elle leur a servi à progresser, pour les 2/3, elle leur a permis de changer de poste ou d’entreprise et plus de la moitié des anciens bénéficiaires du CIF pensent que ce dispositif est utile pour l’évolution de la rémunération.
« Pour les bénéficiaires qui jugent que leur évolution correspond à leurs souhaits, on observe plusieurs facteurs déterminants », notent les auteurs de l’enquête. Ces facteurs sont : l’action de formation (54 %), l’aide du Fongecif (52 %), les caractéristiques personnelles des bénéficiaires (34 %), l’organismes de formation (24 %) ou encore l’aide de l’employeur ou d’autres personnes (12 %).
Accompagnement et satisfaction
L’enquête souligne par ailleurs que 36 % des bénéficiaires du CIF ont été accompagnés dans l’élaboration de leur projet, dont plus de la moitié par le Fongecif. Cette dernière catégorie de personnes est majoritairement représentée par des hommes, dont le niveau initial de diplôme est plus faible et qui ont suivi une formation d’un niveau plus faible ou égal à leur formation initiale. Ce sont le plus souvent des employés ou des ouvriers qualifiés. L’occasion pour le Fongecif de rappeler que « 97 % des bénéficiaires de CIF aidés par le Fongecif sont très satisfaits ou satisfaits ». Sur cette question, les organismes de formation ne sont pas en reste : 85 % des bénéficiaires sont très satisfaits ou satisfaits de leur organisme de formation.
Brice Ancelin
(1) L’enquête finalisée fin 2009 par le Credoc pour le compte du Fongecif Ile-de-France a été réalisée auprès de plus 4 000 bénéficiaires via plusieurs supports : questionnaire envoyé par courrier, questionnaire en ligne et par téléphone.
Cette enquête fait suite à deux précédentes réalisées en 2003 et 2005 auprès de 1 000 bénéficiaires.

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