Formation : vers une satisfaction croissante des salariés

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La dernière étude menée par Cegos auprès de DRH, responsables formations et salariés d’entreprises européennes souligne l’appétence et la maturité des salariés face à la formation, même si des écarts de perception persistent entre salariés et services RH.

Des salariés satisfaits ! Voilà sans doute le premier enseignement de cette nouvelle enquête menée par l’organisme de formation Cegos. Ils sont ainsi 93 % à être très ou plutôt satisfaits de leur formation en Europe. Les salariés les plus satisfaits sont les Britanniques, devant les Italiens et les Français. Premières sources de satisfaction : l’acquisition de connaissances utiles pour le travail (43 %), un contenu adapté aux besoins (38 %) ou encore le fait d’avoir déjà mis en œuvre les acquis de la formation (37 %) qui aident à sécuriser les parcours professionnels (37 %).

Des salariés matures

Techniques métier, "efficacité professionnelle et communication", "informatique, bureautique et Internet". Voilà le top 3 des formations suivies en entreprises selon les salariés. Pour les DRH interrogés, les salariés ne perçoivent pas bien la dominante technique produits et commerciale des formations proposées en entreprise. Autre point de désaccord, les DRH et responsables formation sous-estiment la maturité des salariés face à la formation, selon les auteurs de l’enquête. Face au top 3 des RH (obtenir une promotion,  augmenter ses revenus, s’épanouir sur le plan personnel et professionnel), les salariés avancent l’épanouissement, la possibilité de mieux accomplir son travail et l’amélioration de l’employabilité pour la mobilité interne.

Multimodal et médias sociaux à la traine

Côté modalités de formation, le présentiel en groupe demeure le plus utilisé (90 %), devant le tutorat et le coaching (47 %), le e-learning classique (43 %) et les formations mixtes (39 %). Un recours aux formations mixtes en nette croissance sur un an. Par rapport à ses voisins européens, « la France [est] toujours en retrait » sur le multimodal, notent les auteurs. Pourtant, toutes catégories de salariés confondues, les différents modes de formation répondent à leurs attentes, y compris le e-learning avec ou sans formateur, les serious games ou le mobile learning.  Si elles demeurent sous utilisées, l’usage de ces modalités de formation demeure en croissance de +1 à + 4 % par rapport à l’année précédente.
Autre point de progression potentiel : les médias sociaux dans la formation. 46 % des sondés ont déjà appris par ce biais, via des wikis (21 %), blogs (19 %), communautés de pratiques et podcasts (18 %).

Des salariés impliqués

Autre enseignement de cette étude, les salariés sont globalement acteurs de leur propre formation. Les formations suivies sont surtout le fait d’une initiative personnelle (44 %) ou d’une concertation avec le manager (33 %). Si la majorité des formations se déroule sur le temps de travail, les salariés ayant déjà suivi une formation sont plus enclins que les salariés non formés à suivre une formation hors temps de travail, et à en financer tout ou partie. L’appétence pour la formation vient donc… en se formant !
DRH et salariés s’accordent sur la bonne implication de leur entreprise dans la formation de leurs collaborateurs, en particulier sur l’identification des compétences utiles pour l’entreprise, l’information des salariés sur l’offre de formation, la sécurisation des parcours professionnels ou encore le fait de faire comprendre aux salariés l’évolution des métiers de l’entreprise. Seul bémol : les salariés français et néerlandais sont plus mitigés sur ce constat.

Priorité aux jeunes et aux talents

Si dans l’ensemble, les résultats de cette étude se révèlent plutôt positifs, des axes d’amélioration demeurent possibles. C’est notamment le cas sur le recours au multimodal, mais également sur l’implication des managers dans les différentes étapes de formation et le suivi post formation. De leur côté, les professionnels RH interrogés entendent évoluer vers le multimodal, donner priorité à la formation des jeunes et des talents.  Les auteurs de l’étude concluent : « Il y a un écart entre leur propre perception [DRH et responsables formation] de la maturité des salariés au regard de la formation, et ce que font apparaître les résultats de l’enquête. Ceci peut générer des erreurs de communication, ou encore des malentendus dans l’utilisation des dispositifs d’accès à la formation (comme en France avec le DIF, par exemple). Parmi les salariés non-formés, certains sont clairement laissés "au bord du chemin". »

Brice Ancelin

Crédits photo : Fotolia.com

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