Former sans perturber l’activité et le bon fonctionnement des équipes : un enjeu de taille pour nombre de PME où les départs en formation peuvent avoir une réelle incidence s’ils sont mal gérés. Chez l'entreprise Silab, cet écueil a été évité grâce à une politique volontariste et beaucoup de concertation. Implantée à Brive-la-Gaillarde, Silab est une PME de 175 personnes dont le métier est de développer, produire et commercialiser des actifs naturels destinés à l'industrie cosmétique.
Par définition innovante, l’entreprise consacre un tiers de ses effectifs à la recherche. "Pour une structure comme la nôtre qui fonde toute son activité sur les idées qu’elle développe, la formation constitue une composante véritablement stratégique", souligne Thierry Cruchon, le directeur général, "Une priorité qui se traduit en chiffres puisque nous lui consacrons 5,5 % de notre masse salariale. En 2008, nous avons ainsi géré 4 270 heures de formation, soit une moyenne de trois jours par an et par collaborateur. » Une question d'arbitrages et d'anticipation Pour gérer cette fonction, l’entreprise s’est donnée les moyens de ses ambitions. Depuis deux ans, une collaboratrice de la direction des ressources humaines est entièrement dédiée au développement et à la structuration de la formation, ainsi qu’à la mise en place des plannings. Car pour ne pas pénaliser l’activité, les départs en formation sont méthodiquement anticipés.
"Chaque année, au mois de juillet, nous organisons des entretiens individuels de formation où chaque collaborateur est reçu par son n+1 afin de confronter les besoins exprimés par les deux parties" explique Hélène Plémert, responsable formation, "Toutes les demandes sont ensuite centralisées et consolidées dans le plan de formation, et c'est la direction générale qui effectue les derniers arbitrages en fonction des objectifs stratégiques de l'entreprise". Mutualiser les savoirs La mutualisation des savoirs est également utilisée pour optimiser le temps et démultiplier les compétences au sein du personnel. "Lorsque l'un de nos collaborateurs a suivi une formation en externe, on essaie de la modéliser pour la dispenser aux autres membres de l’équipe qui pourraient en avoir l’utilité. Pour cela, nous avons un réseau de sept formateurs internes qui, en plus de leur métier d’origine, animent tout au long de l’année une gamme complète de modules de formations. Ce dispositif ambitieux a permis de faire progresser l'ensemble de l'équipe", conclut Thierry Cruchon qui ne mentionnera pas, par modestie, que Silab figurait en 2008 dans le Top 10 des "plus belles entreprises indépendantes de France" publié par le mensuel L’Entreprise. Yves Rivoal


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