La formation continue universitaire en croissance

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Avec un chiffre d’affaires de près de 350 millions d’euros en 2008 au titre de la formation continue pour 466 000 stagiaires, dont 80 % par les universités, les établissements supérieurs publics poursuivent leur croissance sur le marché de la formation continue. Retour sur la dernière note d’information de la Depp du ministère de l’Education nationale, en date d’avril 2011.

« La formation continue universitaire accentue son caractère professionnalisant en 2008, note Joëlle Grille, auteur de la note d’information de la Depp. Sur les 216 millions d’euros dégagés par les [seules] universités (France et DOM), les grandes entreprises deviennent les principaux financeurs avec 63 millions d’euros (29 % du chiffre d’affaires). » Pour le secteur privé, viennent ensuite les Opca avec 36 millions d’euros collectés pour le compte des entreprises de moins de 10 salariés (17 % du CA). Les pouvoirs publics contribuent, pour leur part, à hauteur de 25 % du CA, devant les individuels payants et les stagiaires (23 %).

Stagnation des stagiaires salariés

Côté stagiaires, la principale hausse des effectifs concerne les stagiaires sous contrat de professionnalisation (+ 44 %), les chômeurs non indemnisés (+ 18 %) et les particuliers inter-âges (+ 22 %) - individuels finançant leur stage. Le nombre de salariés relevant du plan de formation stagne par rapport à l’année précédente et le nombre de CIF baisse.
Inversement, la durée moyenne des stages pour les salariés au titre du plan et des contrats de professionnalisation s’allonge (128 à 145 heures), quand celle des particuliers recule d’une heure pour se fixer à 119 heures.

Succès des formations diplômantes

La note d’information traduit un autre mouvement de fond, observable depuis maintenant plusieurs années dans la formation continue : la demande de formations diplômantes ou certifiantes. « Le quart des stagiaires inscrits en formation continue dans les universités suit une formation menant à des diplômes nationaux ou à des titres inscrits sur demande au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) », précise l’auteur. Et d’ajouter : « L’inscription à un diplôme d’université (DU) concerne 19 % des stagiaires. »

Sur la nature des diplômes, la note d’information souligne le « succès des licences professionnelles, surtout dans les IUT ». Plus précisément, les diplômes les plus demandés sont ceux de niveau I, avec une croissance de la demande de 12 % par rapport à l’année précédente. Suivent les diplômes de niveau II avec une progression de 11 % quand les diplômes de niveau III stagnent et ceux de niveau quatre accusent une baisse de 8 %.

Services aux personnes, sciences humaines et droit

Parmi les thèmes de formation suivis, Joëlle Grille note : « Dans les universités, c’est le groupe des services aux personnes qui compte le plus grand nombre d’inscrits (91 000 stagiaires) et le plus d’heures-stagiaires (8 millions). Dans ce groupe, le seul secteur des formations liées à la santé (…) regroupe 72 %  des stagiaires et 57 % des heures-stagiaires. »

Suivent les formations en sciences humaines et droit et les formations générales, alors que le secteur de la production industrielle marque une faible performance, en 10e position.

Brice Ancelin

Crédits photos : Fotolia.com

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