Voici à peine quelques années, les plateformes LMS (Learning Management System) étaient essentiellement dédiées au support de la formation distancielle : assemblage des parcours e-learning, diffusion massive et adaptation locale auprès de vastes populations d'apprenants, contrôle et reporting sur le suivi des parcours e-learning par les apprenants (notamment : temps passés et notes aux évaluations).

Certains éditeurs avaient doté leur plateforme d'un générateur de contenu e-learning ou d'évaluation : un avantage qui n'était pas toujours perçu comme déterminant, compte tenu du grand nombre d'outils auteurs déjà existants, mais qui pourrait bien le devenir dans les mois qui viennent.

Ces fonctionnalités continuent d'exister et de rendre de précieux services. En particulier, dans le cadre des habilitations imposées aux entreprises et aux salariés, dans des secteurs d'activités qui subissent une pression réglementaire croissante : les plateformes LMS sont incontournables… pour administrer la preuve aux organismes de tutelle et de contrôle que les salariés ont bien suivi leur formation et acquis les connaissances requises.

En même temps, elles intéressent toujours plus les entreprises pour la réponse qu'elles apportent à des attentes plus ou moins nouvelles, et dont l'évolution peut être retracée dans le Benchmark LMS Fēfaur(*).


Formation et gestion RH


D'abord - Blended Learning oblige - elles ont su intégrer une partie des fonctionnalités nécessaires à la gestion des formations présentielles, telles que la gestion des ressources, files d'attente ou validation des inscriptions, devenant ainsi de redoutables concurrentes des logiciels "old school" utilisés de longue date dans les Départements Formation, et qui ont en retour des difficultés à mordre sur le terrain natif des LMS.

Anticipant sur la concurrence prévisible des éditeurs de "talent management systems", elles ont ensuite rapidement mis le cap sur la gestion des talents. Un pari raisonnable : formation et gestion RH étant profondément imbriquées, pourquoi l'entreprise se priverait-elle d'un SI lui permettant d'intégrer la formation avec le référentiel d'activités / compétences, les processus d'intégration des nouveaux embauchés, de revue de performance, etc.


Un périmètre fonctionnel étendu, donc, auquel il faudrait encore ajouter le support des apprentissages informels, collaboratifs et mobiles… Ces plateformes LMS "new school" deviennent indispensables à la stratégie formation et compétences des entreprises, ce dont les Départements Formation prennent pleinement conscience.


Les plateformes LMS ont fait preuve jusqu'ici d'une remarquable plasticité. N'en doutons pas : elles nous réservent sans doute encore bien des surprises !

(*) Le Benchmark LMS Fēfaur est l'étude de référence annuelle des entreprises qui projettent d'acquérir ou de remplacer leur plateforme LMS.

A propos de l’auteur :

Michel Diaz est Directeur associé de Féfaur (www.fefaur.com), premier cabinet d'études et de conseil e-learning indépendant sur le marché français et l'un des leaders européens, au sein duquel il conseille et accompagne les grandes entreprises et organisations dans leur stratégie et gouvernance e-learning et formation mixte. Conférencier recherché, il intervient et publie régulièrement en France et à l'étranger.

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