Mission délicate : trouver le bon coach pour son chef...

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Le développement du coaching des managers pourrait amener de plus en plus de DRH et responsables de formation à « recruter » un coach pour leur patron. Une démarche délicate qui suppose un peu de méthode, beaucoup de psychologie et surtout, une bonne dose de discrétion. Trouver le bon coach pour son boss ? La première étape consistera à trouver un organisme de qualité. Si la DRH ou le responsable formation n'a pas habilité de société de coaching pour effectuer ce type de mission, comme le font la plupart des grands groupes, il faut d'abord trouver l'organisation qui correspondra le mieux à l'entreprise. La personne chargée d'identifier le coach peut pour cela consulter deux ou trois sociétés spécialisées afin de comparer la méthodologie, les coûts et les fiches des coachs potentiels qui lui seront adressées.
Le premier contact : un moment-clef Arrive ensuite la phase de prise de contact entre le donneur d'ordres et le coach. « Ce premier entretien est surtout consacré à l'examen des qualifications et du parcours professionnel du coach par rapport au profil du patron, souligne René de Murard, coach d'affaires chez Action Coach. Le rôle d'un coach ressemble en effet beaucoup à celui d'un entraîneur sportif. La personne coachée devra avoir en face d'elle un interlocuteur crédible qui aura suffisamment de poids pour lui donner des ordres qu'elle respectera. Un manager de 35 ans, qui a 15 ans d'expérience professionnelle derrière lui, et qui occupe un premier poste de direction, voudra naturellement travailler avec quelqu'un qui a œuvré à un poste équivalent. » Des personnalités compatibles A ce stade, le donneur d'ordres doit aussi se préoccuper de savoir si la personnalité du coach sera compatible avec celle de son patron. « Si ce dernier est bouillant d'énergie, mieux vaut lui mettre en face quelqu'un de calme et de ferme pour canaliser ce dynamisme, note René de Murard. Une fois que le profil du coach est validé et que les outils proposés sont agréés, on boucle les modalités pratiques de la mission, les objectifs, la durée, le montant de l'investissement... » Le donneur d'ordres peut ensuite présenter à son patron le CV du coach qu'il a pré sélectionné, ou alors se contenter de lui remettre une sélection de candidats potentiels en lui laissant le choix de décider celui qu'il va rencontrer en premier lors d'un entretien d'alignement qui dure en général une demi-journée. « Cette réunion en tête à tête doit avant tout valider que le courant passe bien, note René de Murard. Elle doit aussi confirmer que le patron partage bien les objectifs initialement présentés par le donneur d'ordres et surtout, qu'il est vraiment demandeur. » Peu de patrons ouverts au coaching Pour être efficace, une mission de coaching doit en effet durer entre six et neuf mois avec des séances une fois par semaine ou tous les 15 jours. Le patron doit donc être prêt à consacrer du temps et de l'énergie au projet. « Il faut aussi savoir que dans les entreprises de plus de 300 employés, il y a très peu de patrons ouverts au coaching, et lorsqu'ils le sont, ils ne veulent surtout pas que cela se sache, note René de Murard. Ils nous contactent donc directement parce que la mission est bien trop personnelle pour être confiée à un collaborateur. » La décision finale se prend au terme de l'entretien d'alignement car un patron est généralement capable de valider seul le budget et les objectifs. « Mais il arrive aussi que les deux interlocuteurs arrivent à la conclusion qu'ils ne pourront pas travailler ensemble, précise René de Murard. On propose alors généralement un nouveau rendez-vous avec un autre coach du cabinet susceptible de coller aux attentes du patron. » Yves Rivoal


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