Monter un catalogue « spécial DIF » dans son entreprise, mode d’emploi

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De plus en plus d’entreprises éditent des catalogues « spécial DIF » à destination de leurs salariés. Une démarche qui a pour principal mérite de braquer les projecteurs sur le dispositif selon Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la Fédération de la Formation Professionnelle (FFP). Quels sont les avantages d’un catalogue « spécial DIF » ? - D'abord la visibilité. Il permet de communiquer sur un dispositif qui n’est pas encore suffisamment connu de l'ensemble des salariés, notamment de ceux qui n'ont pas pour habitude de se former. Il offre aussi l’opportunité à l'entreprise de cibler les demandes de DIF en aidant les salariés dans leur choix. En cela, il facilite la co-construction des projets de formation entre l'employeur et le salarié, ce qui constitue un gage de la bonne adéquation de la formation aux attentes de chacun. Et les inconvénients ? - La mise en place d’un catalogue « spécial DIF » va susciter l’appétence des collaborateurs, ce qui est une bonne chose, mais il faut alors que l’entreprise puisse effectivement répondre à cette attente sous peine de générer de la déception, voire de la démotivation en cas de refus. L'autre inconvénient, c'est qu’un catalogue restreint le potentiel de formation. Il faut donc essayer de garder à l'esprit le principe du DIF et de respecter les demandes « hors catalogue ». Comment le construire ? - L'entreprise doit d’abord évaluer l’ensemble de ses besoins et voir, à travers son plan de formation, comment elle y répond : adaptation au poste de travail, évolution dans l'emploi ou développement des compétences. Au-delà du plan, l’entreprise doit aussi décider quelles sont les formations « prioritaires » qu’elle souhaite rendre « diffables ». Le mieux, c’est de sonder les salariés pour apprécier si leurs attentes peuvent rejoindre celles de l’entreprise. Cette dernière mettrait alors ces formations dans un catalogue comme, par exemple, les formations informatiques, les langues, le management... La difficulté, c’est qu’il faut aussi prévoir le financement du DIF qui peut être assuré soit sur le plan de formation, soit en dehors. Rappelons que l’entreprise peut cumuler plan de formation, DIF et période de professionnalisation. Quels sont les droits et les devoirs des entreprises ? - Elles sont libres d’éditer ou non un catalogue DIF puisqu’elles n’ont aucune obligation en ce sens. Elles peuvent également s’opposer à une demande de DIF sous réserve de répondre dans un délai d’un mois aux demandes écrites. A noter qu’elles ont pour obligation d'informer annuellement les salariés de leur décompte d'heures de DIF, notamment en cas de démission ou de licenciement. Après deux refus, ces derniers ont la possibilité de présenter leurs demandes au Fongecif. Dans ce cas, ces demandes se transforment généralement en Congé Individuel de Formation (CIF). Yves Rivoal
Lire aussi les autres articles publiés sur le sujet sur FormaGuide : - Le DIF, comment s’en sortir ? Par Didier Cozin - Dif : les lignes bougent - Dif et période de professionnalisation : les chouchous des PME... - Nouvelles frontières : utiliser le Dif pour favoriser la mobilité - Sodexo et les Trophées du Dif : et de deux ! - La mairie de Cannes déroule le tapis rouge au Dif - Le Dif : état des lieux

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